Notre reporter Émeline Pichon a eu l’opportunité de tester la nouvelle chaussure de Trail de Saucony : la Peregrine 12, disponible sur le marché depuis quelques jours. Le dernier modèle de la marque américaine est bien différent de la Xodus 10 W à laquelle notre traileuse était habituée mais il reste tout aussi, voire plus, agréable à porter. Voici son avis !
Premières impressions
Au-delà de ses couleurs vives qui dénotent des modèles plus classiques de chaussures de trail, au premier coup d’œil et toucher de produit, c’est sa légèreté qui frappe. « Allégée pour atteindre une vitesse maximale, il est temps de survoler les trails avec aisance », détaille Saucony. Avec ses 235 g (en taille 40) contre 287 g pour la Peregrine 11, et 307 g pour la Xodus 10 W, la Peregrine 12 se distingue amplement des modèles précédents. On remarque également immédiatement la tige très fine de la chaussure, qui explique probablement son poids remarquablement léger et qui laisse entrevoir une respirabilité idéale et une évacuation de l’humidité. Cependant, cela pose des questions sur sa résistance aux conditions hivernales pouvant être très extrêmes. C’est pourquoi la chaussure semble davantage adaptée à des conditions printanières peut-être un peu moins dantesques. Malgré ses nombreux grammes en moins, la qualité de la chaussure n’est pas négligée et les technologies habituelles de la marque sont encore présentes, avec même des améliorations.
Premières sensations
Lorsque l’on glisse le pied dans la chaussure, la sensation est plutôt confortable, malgré les parois un peu rigides qui nous rappellent qu’il s’agit bel et bien d’une chaussure de trail. La semelle intermédiaire de la chaussure est composée de l’amorti PWRRUN, innovation propre à la marque, et permet un retour d’énergie optimal à chaque foulée. Combinée à la technologie PWRRUN+ de la semelle intermédiaire, la chaussure garantit une stabilité idéale. La semelle extérieure est composée du caoutchouc PWRTRAC, idéal pour assurer une accroche et une adhérence sur tous les sentiers. Les crampons de 5 mm présents sous la chaussure sont parfaitement adaptés aux chemins techniques et apportent un équilibre sur tous les terrains : cailloux, boue, sable… Grâce à leur forme de chevrons, ils permettent à la boue de ne pas s’accumuler sous la chaussure. Cependant, leur taille assez imposante les rende moins appropriés aux chemins plus secs, sur lesquels la foulée peut alors devenir moins fluide.
Sur le terrain
Habituée à différents terrains, mais aussi aux efforts de longue durée, j’ai notamment pu tester les Peregrine 12 lors d’un trail de 28 kilomètres. Sentiers boueux, forêts humides et bords de mers, tous les chemins y sont passés, sans que jamais l’adhérence de la chaussure ne fasse défaillance. Le modèle accroche bien et donne une agréable impression de stabilité tout au long de l’effort. Si sa légèreté et son dynamisme en font une chaussure parfaitement adaptée à la compétition, les parois de la Peregrine 12, notamment au niveau du contrefort du talon, sont assez rigides, et la sensation de confort risque de se perdre sur du plus long terme. La chaussure possède moins d’amorti que certaines de ses concurrentes, et donne l’impression d’être proche du terrain, tout en donnant au modèle des allures un peu robustes avec un manque de souplesse à certains moments. Cette sensation ne me dérange personnellement pas, mais risque d’être moins facile à appréhender pour certains coureurs, peut-être plus sensibles ou plus sujets aux blessures.
C’est pourquoi la chaussure semble appropriée aux distances allant jusqu’à 35/40 km. Tout au long de l’effort, le pied est parfaitement maintenu et ne bouge pas, même dans les descentes pentues et techniques, contrairement à certains autres modèles plus classiques. La chaussure absorbe les chocs et protège le pied, notamment grâce à l’incorporation d’une plaque anti-roche. Le point faible du produit, s’il fallait en définir un, réside dans la longueur de ses lacets. Ces derniers sont assez longs, et incitent le coureur à les serrer davantage afin qu’ils ne dépassent pas de la chaussure. De fait, le pied est un peu trop serré et quelques frottements peuvent être constatés.
Conclusion
Cette nouvelle version de la Peregrine conserve les technologies qui ont fait le succès du produit, tout en améliorant certains points essentiels. Le plus grand atout de la Peregrine 12 est sa légèreté impressionnante pour une chaussure de Trail. Polyvalente et dynamique, l’adhérence de la chaussure s’adapte à tous les types de terrain, et promet un retour d’énergie optimal. La chaussure est disponible au prix de 150 euros.
Les notes de la Saucony Peregrine 12
Esthétisme (8/10)
Dynamisme (9/10)
Confort (9/10)
Stabilité (7/10)
Accroche (9/10)
Rapport qualité/prix (7/10)
Points clés de la Saucony Peregrine 12
- PWRRUN : amorti et retour d’énergie
- PWRRUN+ sur la semelle intérieure : répartition de l’onde de choc liée aux impacts
- Tige en maille : respirabilité, légèreté et souplesse
- Semelle extérieure PWRTRAC à crampons : adhérence, accroche, durabilité et traction
- Drop : 4 mm
- Poids : 275 g pour les hommes en taille 43 et 235 g pour les femmes en taille 40
Disponible chez I-RUN