Pour Jimmy Vicaut, le rêve américain doit prendre forme à Tokyo

30 juillet 2021 à 16:44

Parti fin 2019 aux États-Unis, Jimmy Vicaut ne regrette pas l’aventure. Aux Jeux olympiques de Tokyo, le co-recordman d’Europe veut aller le plus loin possible sur 100 mètres… si son corps le laisse tranquille.

À 29 ans, Jimmy Vicaut s’apprête à participer à ses troisièmes Jeux olympiques. À Rio, il est devenu le quatrième Français de l’histoire à se qualifier pour la finale du 100 mètres. Résultat : septième à l’arrivée. Depuis ses débuts, le spécialiste de la ligne droite enchaîne les places d’honneur aux Championnats du monde : 6e à Daegu en 2011 à l’âge de 19 ans seulement, 8e à Pékin en 2015, 6e à Londres en 2017… Difficile de se faire une place sur la boîte, tant le niveau mondial est stratosphérique. Même quand on s’appelle Jimmy Vicaut, et qu’on co-détient le record d’Europe, en 9″86. 

En 2019, après s’être toujours entraîné à l’INSEP, il décide de changer de vie. Direction la Floride, et le groupe de Rana Reider. Alors âgé de 27 ans, éliminé en demi-finale à Doha, c’est le moment ou jamais pour le Français. Là-bas, il s’entraîne aux côtés de Andre de Grasse, ou encore Trayvon Bromell. La concurrence au quotidien est saine. « Je pense que j’ai fait le bon choix de partir. Cela faisait dix ou onze ans que j’étais à l’INSEP. J’avais besoin de changement, de sortir de mon cocon, reconnaît-il en conférence de presse. Tout se passe très bien, on a un très bon groupe. Pour le moment je suis content, même s’il n’y a pas eu encore la performance que tout le monde attend ». 

Une année 2021 en demi-teinte

La saison 2020 est plombée par le Covid. La seule sortie de l’année pour le multiple médaillé européen se résume à un 100 yards, couru en 9″72. Cette saison, il n’a pas fait mieux que 10″17, en cinq meetings. Sa dernière sortie avant les Jeux devait être à Evry Bondoufle (Open de France), ce sera finalement un « DNS », la faute à une gêne musculaire. S’il s’est montré plutôt rassurant à ce sujet en conférence de presse, sa carrière a été rythmée par les blessures et les coups d’arrêt. On garde tous en mémoire les Europe de Berlin en 2018, avec cette demie avalée en 9″97, record des championnats en poche. Une heure plus tard, Jimmy Vicaut n’apparaît pas en finale, après s’être blessé à l’échauffement. « Le travail est fait. Il n’y a plus à cogiter, à me dire ‘si j’avais ci, et ça’… Je sais que je suis en forme, il n’y a pas de doutes à ce sujet », assure-t-il. L’objectif maintenant ? « Étape par étape, aller le plus loin possible ». En espérant que son corps soit définitivement rétabli.

Texte : Mathilde L’Azou
Crédit photo : STADION

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