Alors que vous pouvez retrouver nos comptes-rendus des Meetings d’athlétisme de Gravelines et de Décines, tour d’horizon des autres performances marquantes du week-end où de nombreux Français ont fait tomber les minima pour les Jeux olympiques de Tokyo. De bon augure avant les Championnats de France Elite à Angers la semaine prochaine.
C’est de Madrid samedi qu’est venue une pluie de minima World Athletics pour Tokyo. Dans le concours du triple saut survolé par la Vénézuélienne Yulimar Rojas (15,34 m, +2,2 m/s), Rouguy Diallo a pris la deuxième place et s’est offert la plus belle performance côté tricolore. La Niçoise coachée par Teddy Tamgho à l’INSEP a explosé son record personnel avec 14,51 m (+1,1 m/s), devenant la deuxième meilleure performeuse française de l’histoire derrière Teresa Nzola Meso Ba (14,69 m en 2007) et réussissant surtout les minima olympiques fixés à 14,32 m. Chez les hommes, si la victoire est revenue au Burkinabé Hugues-Fabrice Zango (17,83 m , +2,5 m/s), Jean-Marc Pontvianne est retombé à 17,17 m (+0,9 m/s) et composte son ticket à Tokyo (NPR à 17,14 m). Même mesure à 17,17 m pour Melvin Raffin (+1,8 m/s) mais qui s’était déjà affranchi des minima à Montreuil. Cyréna Samba-Mayela s’est illustrée sur 100 m haies en 12″80 (vent nul), bien plus vite que les 12″84 demandés pour Tokyo.
Lamote et Lavillenie en progrès
Un petit contingent d’athlètes français a aussi fait le déplacement à Chorzow, ce dimanche. L’étincelle est venue de Rénelle Lamote qui a une nouvelle fois prouvé qu’elle faisait partie de l’élite mondiale sur 800 m. La demi-fondeuse de 27 ans installée à Montpellier depuis 2019 a terminé troisième en 1’58″11, derrière l’Éthiopienne Freweyni Hailu (1’57″57) et l’Australienne Catriona Bisset (1’58″09). Un chrono synonyme de meilleure performance européenne de l’année et de cinquième mondiale, à seulement dix centièmes de son record personnel (1’58″01), qui date de 2016. Après sa probante victoire à Montreuil le 1er juin dernier en 1’58″65, la triple vice-championne d’Europe revient en forme au bon moment, à un peu plus d’un mois du grand rendez-vous planétaire au Japon.
Toujours en Pologne, Renaud Lavillenie a remporté le concours du saut à la perche avec une barre à 5,92 m, son meilleur bond de sa saison estivale et la deuxième meilleure performance planétaire 2021. Le Clermontois a commencé à 5,60 m qu’il a su franchir au deuxième essai et a ensuite fait le choix de faire l’impasse à 5,70 m. Celui-ci est payant : il passe 5,80 m à sa première tentative. Après avoir passé 5,86 m au deuxième essai, le recordman de France du saut à la perche a culminé à 5,92 m du premier coup avant d’échouer par trois fois à la hauteur symbolique des 6 mètres. Friand de chiffres, Renaud Lavillenie appréciera certainement d’avoir réussi pour la sixième fois plus de 5,90 m cette année. Une statistique qui ne peut donner que de la confiance au champion olympique de Londres. Perturbé dans sa préparation en raison d’une blessure au mollet contractée en mars dernier, c’était seulement le quatrième concours en plein air en 2021 pour Renaud Lavillenie. Après une saison en salle de haute volée (6,06 m), il vise à 34 ans une troisième médaille olympique à Tokyo (23 juillet – 8 août) après l’or de 2012 et l’argent de 2016. Deuxième place pour Valentin Lavillenie avec 5,80 m, lui aussi très convaincant. Encore une bonne sortie pour Wilhem Belocian, prétendant au podium des Jeux, qui s’est imposé sur 110 m haies en 13″34 (-0,1 m/s).
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Mélina Robert-Michon disputait samedi les Championnats régionaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, sur ses terres d’entraînement à Vénissieux. La vice-championne olympique de Rio a fait planer son disque à 65,30 m dès sa première tentative. Pour la Lyonnaise de 41 ans, il s’agit de sa meilleure performance depuis les 66,21 m qui lui ont permis de décrocher la médaille de bronze aux Mondiaux de Londres en 2017 et du septième meilleur jet de sa carrière. Sa mesure la replace au huitième rang mondial. La discobole entraînée par Serge Debié, candidate pour être porte-drapeau de la délégation française, doit disputer à Tokyo ses sixièmes JO. Fin avril, le fer de lance de l’athlétisme français nous a également confirmé, sous couvert de qualification, sa participation aux JO de Paris en 2024.
Crédits photos : STADION