En vue de la Coupe d’Europe de 10 000 m organisée ce samedi à Pacé, nous avons recueilli les impressions de Yoann Kowal, vainqueur du Meeting de sélection en avril dernier (28’05″68). Le champion d’Europe 2014 du 3000 m steeple, qui soufflera sa 35e bougie le jour de la compétition, entend bien s’offrir un joli cadeau en s’illustrant individuellement, mais surtout collectivement.
— Yoann, quelles seront vos ambitions, personnelles et collectives ce samedi ?
Lors du Meeting de sélection à Pacé, c’était déjà une grosse symbolique de porter le maillot de l’équipe de France plus de trois ans après ma dernière sélection. Et là, de cette manière je trouve que ça a encore plus de sens, parce que c’est un classement par équipe donc il y a une ambition encore plus grande pour moi que de le faire au niveau individuel, sachant mon passé et les différentes sélections et résultats que j’ai pu avoir au niveau international. Là, j’y accorde beaucoup d’importance. Ça conclut mon cycle de vitesse, j’ai envie de dire, que j’avais prévu pendant deux mois, d’une belle manière, parce que c’est porter le maillot de l’équipe de France. Donc du coup, il y a une médaille à aller prendre par équipe pour le classement collectif. Et à titre perso, j’aimerais vraiment, comme j’ai dit à Florian Carvalho, symboliquement, descendre sous les 28 minutes. C’est quelque chose que j’avais mis dans la prévision de ma reprise sur les trois ans à venir, et finalement, si ça arrive maintenant, c’est juste fou quoi !
— Avez-vous une idée de la concurrence qui vous attend à Pacé ?
Je crois que j’ai vu qu’il y a quand même pas mal de monde en moins de 28’, sous les moins 27’50 il y a un bon paquet de personnes. Si je ne dis pas de bêtise, la lumière est prévue entre 27’20 et 27’30. Je crois que c’est Carlos Mayo et Jimmy Gressier qui ont demandé un peu ces bases là. Je sais aussi qu’il y a le Belge Soufiane Bouchikhi qui a déjà fait 27’40, le Norvégien Sondre Moen en 27’20 et quelques… Je pensais qu’il y allait avoir la grosse équipe de Britanniques, mais ils ont mis une sélection, un Meeting du 10 000 m quinze jours avant, du coup ils ne sont pas beaucoup à prendre le départ. Ce que je comprends, deux 10 000 m en quinze jours, c’est un peu délicat. Mais voilà, comme je disais à mon coach, on verra sur place mais le but c’est de faire la meilleure place possible en individuel, pour avoir le meilleur résultat collectif à l’arrivée, et en plus de ça, s’il y a un chrono sous les 28 minutes, c’est juste contrat rempli ! Il y a plusieurs challenges en une course en fait, mais cette idée de collectif, c’est vraiment celle qui m’anime en priorité.
— Et justement, avez-vous d’ores et déjà réfléchi à une stratégie de course, une course d’équipes, avec Florian Carvalho, par exemple ?
Non, mais Florian Carvalho, je sais qu’il a déjà fait 27’55, donc techniquement, il devrait viser 27’45, ce qui est légitime, je sais que Yann Schrub a déjà fait 27’49, donc ce sont des gars qui vont partir sur ces eaux-là. Comme je le disais encore hier, je trouve que Florian, il a retrouvé une bonne forme, il a fait un premier 3000 m aux interclubs où il était un peu déçu, mais là je trouve qu’il a bien travaillé, il est sur la bonne dynamique, donc il va partir sur ces eaux là. On se connaît l’un et l’autre, si je suis avec lui et qu’on est sur 27’45, et qu’il faut se relayer, bien évidemment que la priorité c’est aussi de faire une course collective, donc il sait très bien que je serai là pour aider. Après, aujourd’hui, je ne peux pas dire « je vais le relayer, on part sur telles bases », on verra sur l’instant T comment je me situe. Il faut savoir que j’ai changé ma préparation par rapport au premier 10 000 m. Comme je te l’avais dit, le premier 10 000 m, je l’ai basé un peu sur la fin d’un cycle foncier, et là je suis plus sur un cycle vitesse. Tu vois, là j’ai fait 8’00 sur 3000 m aux interclubs, tout seul du départ à l’arrivée, donc j’ai vraiment travaillé le secteur plus court, et du coup j’aborde cette Coupe d’Europe avec des séances moins longues. Si tu veux, la dernière fois, je faisais des séances de douze/treize bornes sur piste. Là, ma plus grosse séance, ça a été huit bornes, mais plus vite. Donc j’ai travaillé plus court, mais plus vite. C’est une manière différente de travailler, j’ai aussi utilisé un peu les températures, qui ont été assez conséquentes sur la France, pour travailler différemment, et prendre du plaisir aussi à diversifier mon entraînement. J’ai envie de dire que tout va bien, les compteurs sont au vert, le moins de 28 minutes, sur le papier, en termes de séances, il est possible. Après, il faudra être vigilant, à ne pas non plus trop s’emballer avec cette dynamique équipe de France et cet objectif de médaille par équipe, qui m’anime avant toute chose. Donc j’espère que ça va bien se passer, et qu’on aura un bon résultat à l’arrivée, tant en individuel, que chacun soit content de sa course, et qu’au final on arrivera à au moins être sur le podium.
— Quels sont vos points forts sur ce type de distance ?
En général, j’ai de la tronche quand même, mais là, je ne peux pas dire… Sur une sélection sur 10 000 m, avec du très haut niveau comme ça… Je verrais sur place ! Je ne peux pas dire qu’un de mes points forts soit d’être résistant ou quoi, parce que j’en ai fait qu’un, et que c’est aussi le premier que je fais en mode championnat ! Je ne sais pas… J’espère que ça ne va pas être tactique, on ne vient pas pour ça, je pense que la majorité des athlètes engagés n’ont pas beaucoup de 10 000 m à faire, donc l’idée c’est, à la fois de faire un bon résultat, mais aussi d’aller vite. Il y a la place qui est importante, mais il y a aussi le chrono. Parce que s’il y en a qui veulent aller chercher des minima pour les Monde ou les Europe, il faut quand même courir… Donc mon point fort, on dit souvent que je ne lâche rien et tout, c’est clair que c’est le cas, mais là, sur un 10 000 m, ce n’est pas la même chose que sur un 1500 m ou un 3000 m ! Mais c’est vrai que je suis un dur au mal, j’aime mon sport, j’aime m’entraîner. Mon point fort, j’aurai plus envie de dire que c’est ma longévité de carrière, qui fait que je peux peut-être être plus vigilant sur la retenue, sur la gestion… On va voir, après, à suivre ! Je te dis ça, mais finalement peut-être que je vais exploser comme pas possible ! Mais l’expérience est là, donc je trouve que c’est un point fort, mais c’est un point fort qui est quand même à mettre en guillemets parce que ce n’est que mon deuxième 10 000 m, et que j’ai eu tellement de défaillances sur route, ou sur 10 km, quand j’en faisais l’hiver, que je ne veux pas m’emballer pour autant.
— N’avez vous pas peur de la lassitude au bout de 25 tours ?
Après, il y a le maillot de l’équipe de France. Je me dis qu’il y aura plus de monde que la dernière fois sur la sélection, ça peut être quand même une autre ambiance. Après, il faut se mettre en mode compétiteur comme j’ai fait la dernière fois, ne pas s’occuper des tours et tout. Là, l’avantage que j’ai, par rapport à la dernière fois, c’est que je suis revenu, je suis chez moi, alors que j’étais en stage au Kenya, ou dans différentes compétitions. Et là, j’associe ma vie familiale à ma vie sportive. Alors, pourquoi je te dis ça, c’est que, tous les lundis et les mardis, je garde mes enfants, parce que je n’ai pas de nounou ou quoique ce soit. Donc je les garde sur le stade, ils font un ou deux tours avec moi, ils sont dans le bac à sable, ils courent un peu, ils font du vélo… Et du coup je me tape des dix/douze bornes sur l’herbe, ou sur la piste à tourner en rond en sens inverse. Donc en associant la vie de famille à ma vie sportive, la lassitude je ne la vois plus pareille. Je n’y vais pas avec plaisir à chaque fois, ce n’est pas l’entraînement que je préfère, mais au moins de temps en temps, ils peuvent prendre un tour en courant, ils ont les vélos, les trottinettes… On a toute une cargaison quand j’arrive au stade le lundi et le mardi soir ! Et c’est cool de préparer cette lassitude de cette manière. Donc peut être que ça arrivera, je ne l’ai pas eu dans le premier 10 000, j’ai eu un peu de doute à cinq kilomètres de l’arrivée, mais pour autant, je ne vais pas l’aborder comme la dernière fois, j’ai vraiment plus envie de le manger que de me faire manger par le 10 000 m.
— Oui, puis là il y aura aussi du public et de l’ambiance autour de la piste…
Oui, il y aura plus de public, plus de densité, ça devrait partir plus vite, je ne devrais pas mener au début normalement… Il y a plusieurs paramètres qui devraient être un peu différents. Après, l’idée d’avoir le maillot à domicile, il faudra rester vigilant.
— Vous disiez avoir ressenti du stress la veille du Meeting de sélection. Quel est votre état d’esprit à quelques jours de cette nouvelle échéance ?
Là, ça me refait comme les grands championnats. Aujourd’hui, on est à trois jours, je vais partir demain pour rejoindre le collectif. Tant que je ne suis pas sur place, je pense que je ne vais pas monter trop tôt en pression, parce que ça va être dur à gérer. Là, j’arrive à être normal, je vais au stade ce soir avec mon groupe, tout va bien. Je suis dans une bonne dynamique, plutôt light. Je pense que c’est, forcément, sur l’avant-veille, la veille et le jour même que la mise en stress va commencer à être progressive. Mais c’est bien, c’est ce qu’il faut. Il faut cette montée en stress, parce que si je ne l’ai pas, c’est que je m’en fiche, que je n’accorde pas d’importance à l’événement. Mais après, on verra bien. Je me suis bien préparé, j’ai travaillé du plus court, donc sur des allures plus rapides, ça ne me fait pas peur. Seulement, faire 8×1000 m, ce n’est pas enchaîner un 10 000 m. C’est plus facile d’aller vite sur 8×1000 m, encore plus quand t’es un ancien pistard qui faisait du 1500 m, un 1000 finalement, tu arrives à le faire en résistance. Mais un 10 000 m, ce n’est pas ça. Donc l’entraînement, ça reste l’entraînement. Et comme je dis souvent, on ne vaut que ce qu’on fait. Donc valoir 28 minutes, valoir 27 minutes, c’est une chose, mais le faire, c’est une autre chose. Donc entre valoir et faire, il y a deux mondes, et on retiendra que ce qu’on a fait, donc à moi de le faire maintenant.
— Le dimanche 20 mars dernier à Lille, vous avez réalisé 1h02’17 votre record personnel sur semi-marathon. On vous imagine satisfait de ce chrono…
Oui, je suis satisfait, parce que je suis quelqu’un de très organisé dans ma pratique sportive. Depuis l’année dernière, j’ai programmé ma ligne de conduite sur les compétitions. En gros, les grandes lignes de préparation, j’avais mis un cycle semi-marathon, après un cycle plus court, puis la prépa marathon qui va commencer après cette Coupe d’Europe. Déjà, il s’est avéré que je fasse le semi de Séville plus tôt que prévu, ce n’était pas prévu que je fasse le semi de Séville. Seulement, je me suis trouvé bien à l’entraînement, du coup j’ai rajouté un semi en début de saison. Et après coup, je suis allé faire le semi de Lille. Je suis content parce que j’avais initialement prévu juste moins de 1h03 sur cette année, je n’avais pas prévu d’aller aussi vite en ce début de prépa et de passage sur du long. Et du coup, je suis vraiment content parce que ça a été une bonne dynamique, une bonne préparation, il n’y a pas eu de pépins, ça s’est bien passé. Sur la course en elle-même, il y a eu quelques couacs, parce que Florian Carvalho, qui me faisait lièvre, a été malade et n’a pas pu m’aider du tout, il a fait même pas 1000 mètres, le pauvre, il a voulu tenter, en sachant qu’il n’était pas bien… Dommage. Mais de cette manière-là, faire ce chrono là, ça reste hyper concluant et hyper favorable à la continuité de ma préparation. Pour le moment, j’avais fait ce bloc de foncier avec Séville en 1h03’08, après celui-là en 1h02’17, et je sais que j’en avais encore un petit peu sous le pied pour aller potentiellement plus vite. Mais peut-être gérer d’une autre manière, avec quelqu’un qui m’aide un peu plus longtemps, après il ne faut pas regretter. C’est un beau chrono, je suis hyper content, ça me laisse envisager de faire mieux pour la suite, et un jour peut-être que j’aurai une belle course avec un beau paquet, et que je serais en forme pour suivre et faire un chrono plus favorable.
— Vous avez toujours prévu de participer à votre premier marathon le 2 octobre prochain à Londres ? Si oui, avec quelle préparation et quelles ambitions ?
J’ai des tests à faire car je suis collaborateur KIPRUN, et du coup j’ai trois jours où je vais travailler et échanger encore avec eux sur ma tenue pour Londres, mes chaussures etc, donc c’est trop chouette. C’est hyper valorisant, c’est un partenariat qui est hyper gratifiant. J’ai trois jours avec eux, plus du test de foulée pour optimiser mon passage sur marathon. Donc en plus du développement, il y a de la recherche et de la théorie pour optimiser cette transition. Je vais échanger avec des diététiciens etc, j’ai pas mal de choses. Et encore une fois, j’essaie d’être carré pour optimiser cette transition. Ensuite, j’ai quatre à cinq jours de repos complet. Parce que finalement, ça fait neuf mois que j’ai repris l’entraînement, que tout va bien, que je suis dans une énorme dynamique et que je ne veux pas être dans le surplus. Tout se passe bien, je suis dans une bonne dynamique, j’ai fait mon record au 3000 m… Quand tu fais 8’00 aux Interclubs, ça m’est très rarement arrivé, je suis capable, si je me remets sur piste, de faire les minima pour les Monde sur piste. J’en suis sûr à 100 %. Je suis capable de recourir vite, et je le vois à l’entraînement. Sur des séances un peu courtes… En fait, j’ai perdu de la vitesse sur un 100 m sec, un 200 m sec, des choses comme ça, mais j’arrive à la garder longtemps. Je n’ai pas fait une ligne en moins de 14 secondes à l’entraînement, et pourtant je fais des 400 m en 56 secondes. Donc c’est rigolo quand même ! Tout ça pour dire que du coup, je suis dans une grosse dynamique, mais il faut savoir prendre un peu de temps pour soi et savoir aussi calmer la machine, parce que depuis neuf mois, j’ai fait que des « un jour » de repos complet, par-ci, par-là, je n’ai jamais eu deux jours de repos consécutifs. Que ce soit Noël ou encore le Nouvel An, j’étais tout le temps en stage ou en prépa, je n’ai pas coupé. Et le corps, avant que ce soit trop risqué ou trop dangereux, je vais prendre cinq jours, ça va me faire du bien. En plus, je vais en famille à Marrakech, ça va me permettre de me déconnecter un tout petit peu. L’espace de cinq jours, finalement tu ne perds rien au niveau physique, mais tu gagnes énormément au niveau psychologique et physique aussi. Donc ça c’est programmé, cinq jours de coupure après. Et ensuite, quatre mois de prépa en vue du marathon de Londres. Et peut-être les Jeux Méditerranéens sur semi-marathon début juillet, ensuite un peu de stage et de sessions à Font Romeu pour préparer le marathon de Londres.
— Sur le plan chronométrique, avez-vous un objectif ?
Je m’étais fixé 2h14 en début d’année, en prévision initiale, là je l’ai baissé à moins de 2h13. En fait, je refoule un petit peu l’adversité sur ce premier marathon, je ne m’en cache pas. Ce n’est pas une faiblesse, je pense que c’est plutôt une intelligence personnelle de gestion de programmation. Je ne vais pas à Valence, je ne vais pas à Séville courir contre les autres Français. Là, j’ai vraiment envie de faire découvrir à mon corps ce que c’est que le marathon, à ma tête aussi. Et découvrir le marathon avant d’être dans la confrontation. Donc j’aimerais bien faire moins de 2h13 pour mon premier, le deuxième on le verra plus en mode compétition, et le troisième, là je me pointerais sur un marathon majeur, où la confrontation, là je serais là pour l’avoir. Ce n’est pas la peur de la confrontation, c’est juste l’intelligence de faire les choses bien, de tester une discipline avant de se tester contre les autres, tout simplement. Je ne refoule pas la confrontation, ce n’est pas l’idée. Si, sur le premier, c’est un peu ça, parce que je ne veux pas courir contre les autres. J’avais choisi Séville en premier semi-marathon, il n’y avait initialement pas de Français, et finalement il y en a plusieurs qui se sont rajoutés, juste quelques jours avant, ça m’a mis la pression. Après, j’ai réussi à me recanaliser, à me dire « ce n’est pas grave, fais ta course pour toi » etc. Et voilà, sur le semi j’ai réussi à me focaliser sur moi. Mais bon, si c’est un 42 km, que j’ai beaucoup de monde et tout, enfin beaucoup de Français je veux dire… C’est bizarre de dire ça ! Mais en gros, si je fais 15e, qu’il y a douze Kényans, Anglais, ou quoi que ce soit devant moi, ça ne me gêne pas. Après, je suis un compétiteur qui veut le maillot de l’équipe de France, qui veut être aux avant-postes. Mais, je vais réussir à avoir plus de détachement si ce sont des étrangers que si ce sont des Français. J’ai envie de prendre ce marathon en découverte de l’épreuve contre moi-même et de l’épreuve en elle- même, et après d’avoir plus d’objectifs chronométriques, pour la suite. J’ai entamé une collaboration avec Supersapiens, pour les patchs glycémiques. En gros, c’est pour te dire de quelle manière je prépare ça. J’essaie d’être carré sur l’alimentation, l’hydratation, l’hygiène de vie, l’optimisation de la foulée… J’essaie de tout mettre en place. Et là, j’essaie aussi de mettre en place des choses pour les ravitaillements, comme ça, ça me donne en direct mon indice glycémique, et du coup, ça va me permettre de savoir quel ravitaillement me correspond, et de bien m’hydrater et m’alimenter, prendre les bons gels, les bonnes boissons, qui me correspondent pendant le marathon. Donc encore une fois, l’entraînement, c’est une chose, l’extra entraînement c’est un petit plus, et tout ce que je peux mettre en place pour essayer d’être performant, je le fais. L’idée, je l’ai vendue à la Fédération de cette manière, c’est que fin 2023, si je ne suis pas opérationnel sur marathon, qu’on me retire des listes ou autre, il n’y a pas de soucis, mais je leur ai demandé de me faire confiance deux ans pour m’accompagner dans ce projet qui n’est pas rien, et qui je sais qu’en un an n’était pas faisable. J’avais dit à la base que je ne ferais même pas de sélection cette année, finalement, j’en ai une, et peut-être deux avec les Jeux Méditerranéens, en attendant la sélection. Du coup, je suis même en avance sur mes prévisions, on verra. Le bilan, vraiment concret, on le fera fin 2023. En attendant, je construis tout ça tranquillement, sereinement, et du coup j’ai le soutien de la Fédération pour le moment, j’espère que ça va continuer dans cette dynamique-là, pour la suite.
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Propos recueillis par Emeline Pichon
Crédit photo : STADION