Le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer fera sa rentrée à Montpellier jeudi avec autour de lui une nouvelle organisation.
Cela va peut-être vous surprendre mais Kevin Mayer n’est pas encore qualifié pour les JO de Tokyo et doit obligatoirement s’acquitter des minima fixés à 8350 points pour être du voyage au Japon en 2021. Un total plus qu’abordable pour lui qu’il aurait déjà été réalisé sans crise sanitaire. Le Français, qui n’est plus allé au bout d’un décathlon depuis son record du monde de Talence en septembre 2018 (9126 points), souhaite en organiser un en décembre, début de la nouvelle fenêtre de qualification : « J’ai déjà envoyé un message à tous les meilleurs étrangers pour voir s’ils étaient chauds, explique-t-il dans les colonnes du JDD. On aimerait monter le plus bel évènement possible, on va aussi en discuter avec la Fédé ». La compétition pourrait être organisée à la Réunion, ou au sud de l’Europe.
Privé de compétition, Kevin Mayer a décidé de prendre le taureau par les cornes, lui qui s’est jusqu’ici contenté d’un triathlon à distance qu’il a remporté dans le cadre de l’Ultimate Garden Clash. En attendant, il fera son retour à la compétition jeudi où il s’engage au disque, au poids et peut-être au 200 m, dans un meeting d’athlétisme de niveau régional organisé par son club de Montpellier.
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Alexandre Bonacorsi intègre son staff
Le 16 juin dernier, à l’occasion d’une conférence de presse téléphonique où Stadion était présent, le combinard tricolore avait annoncé la fin de l’aventure avec Bertrand Valcin, l’entraîneur à ses côtés depuis 2008. Pour le remplacer, il avait dit chercher « un analyste » : « Je pense être un grand technicien de décathlon et j’ai envie d’aller encore plus loin dans ce sens-là et il me faut donc quelqu’un qui récupère des données tous les jours et sans arrêt pour éviter la blessure et surtout augmenter les charges de travail sans pour autant me fatiguer », nous avait-il expliqué. Le champion du monde de l’heptathlon a choisi Alexandre Bonacorsi (30 ans), directeur sportif de l’Athletic Club dont il sera bientôt le président.
Bonacorsi filme chaque exercice, relève tout un tas de données qu’il insère dans des tableaux Excel avant d’infuser le tout avec Jérome Simian, son préparateur physique. « Kevin est une Formule 1 qui demande de la minutie. Alors on s’attache à quantifier tous les paramètres, jusqu’au sommeil. C’est un challenge hyper excitant, mais je ne débarque pas : même en retrait, j’ai suivi ses entraînements. Je sais ce qu’il a fait ces dix dernières années ».
Crédit photo : STADION-ACTU
