Diamond League : Onze Français en finale à Eugene pour finir en beauté

13 septembre 2023 à 12:37

Un an après avoir accueilli les Mondiaux d’athlétisme 2022 qui ont été une franche réussite, l’Hayward Field de Eugene sera le décor ce samedi 16 et dimanche 17 septembre de la grande finale de la Diamond League. Avant des vacances et un repos mérités, onze Français rechausseront une dernière fois les pointes et auront une nouvelle chance de briller cet été.

La saison d’athlétisme s’achève ce week-end à la Prefontaine Classic, support de la finale de la Diamond League à Eugene, où pas moins de onze athlètes tricolores voudront finir sur une note positive. L’événement, qui met en présence les meilleurs athlètes mondiaux de 32 épreuves différentes, est organisée sur deux jours en raison de l’épaisseur du programme. Même si la mission s’annonce compliquée, les Français tenteront d’inscrire leur nom à côté de ceux de Renaud Lavillenie, sept fois vainqueur du prestigieux circuit mondial (2010 à 2016), Teddy Tamgho (2010) et Pascal Martinot-Lagarde (2014), les trois Tricolores à avoir triomphé en Diamond League.

 

Le bouquet de final pour les spécialistes du 800 m ?

L’une des meilleures chances côté Bleus semble résider dans le 800 m hommes où Benjamin Robert et Yanis Meziane débarquent dans l’Oregon avec la ferme intention de ramener quelque chose de leur séjour de Eugene avant d’entamer une trêve estivale bien méritée. Le Toulousain de 25 ans, qui n’a pas pris part au Meeting de Bruxelles vendredi dernier par précaution en raison d’une gêne à l’ischio-jambier, va remettre une dernière fois la machine en route. Le vice-champion d’Europe en salle cet hiver à Istanbul devra s’appuyer sur son finish dévastateur pour espérer rivaliser avec les Kényans Emmanuel Wanyonyi, leader de la saison estivale en 1’43″20, et Wyclife Kinyamal (1’43″22) ainsi que le Canadien Marco Arop (1’43″24), sacré à Budapest, ou encore l’Algérien Djamel Sedjati (1’43″40). L’an passé, Benjamin Robert, fatigué par une très longue saison, s’était classé huitième de la finale en 1’48″11.

Yanis Meziane est à moins de deux minutes de refermer sa riche saison estivale 2023, marquée par un titre européen chez les espoirs à la mi-juillet à Espoo, une demi-finale aux Mondiaux à Budapest mais aussi par une progression exceptionnelle en termes de chrono. En un an, le pensionnaire est passé d’une temps de référence de 1’45″52 à 1’43″94, devenant le septième Français de l’histoire à descendre sous les 1’44 sur le double tour de piste. Le protégé de Boris Le Helloco va s’élancer pour son seizième 800 m depuis mai et ne semble pas encore être rassasié. 

Chez les dames, Rénelle Lamote retrouvera le podium de Budapest, avec, dans l’ordre, la Kényane Mary Moraa, la Britannique Keely Hodgkinson, et l’Américaine Athing Mu. La triple vice-championne d’Europe a réalisé le 4 septembre à Bellizone son meilleur chrono de l’été en 1’58″42 et peut s’offrir une dernière occasion de briller en abaissant encore son temps. Eliminée aux portes de la finale en Hongrie, son orgueil pourrait lui permettre de se surpasser. En 2022, Rénelle Lamote avait terminé septième en 1’59″38 d’un 800 m remporté par la Kényane Mary Moraa (1’57″63).

 

Habz retrouve Ingebrigtsen sur le Mile

Toujours en demi-fond mais sur la distance supérieure du Mile, Azeddine Habz, deuxième performeur français sur 1500 m en 3’29″26, va retrouver l’adrénaline des grandes courses une ultime fois cette saison et espère se transcender pour s’accrocher le plus longtemps possible à la foulée du Norvégien Jakob Ingebrigtsen, qui vient de s’emparer du record du monde de 2000 m à Bruxelles (4’43″13). Excellente cinquième de la finale mondiale sur 3000 m steeple à Budapest, Alice Finot garde un bon souvenir des Mondiaux de Eugene qui l’avait vue améliorer son record de France de la spécialité en séries. La représentante du CA Montreuil 93, qui avait décidé de mettre un terme à sa saison sur la piste après la Hongrie, sera au départ de la course. La recordwoman du monde (8’44″32 en 2018 à Paris), la Kényane Beatrice Chepkoech, qui vient de s’approprier le meilleur chrono de référence sur le 2000 m steeple en 5’47″42, est la grande favorite.

 

Happio et Vaillant veulent frapper un grand coup

Premiers à entrer dans l’arène ce samedi dans un 400 m haies de très haute tenue, Wilfried Happio (47″58) et Ludvy Vaillant (47″85), alors que le premier nommé avait pris la quatrième place l’an passé en 48″72, chercheront à faire descendre leur record personnel, et feront face au Norvégien Karsten Warholm (46″51), à l’Américain Rai Benjamin (46″62) et au Brésilien Alison dos Santos (47″38). Sur le tour de piste mais sans les obstacles, Gilles Biron, vice-champion du monde du relais 4×400 m avec l’équipe de France, souhaite se débarrasser une bonne fois pour toute des minima olympiques fixés à 45″00. Pour le pousser dans sa quête, le troisième performeur français de l’histoire sur 400 m en 45″05 pourra compter sur le Britannique Matthew Hudson-Smith, récent recordman d’Europe en 44″26.

Huitième en 2022 de la finale de la Diamond League à Zurich, Just Kwaou-Mathey (13″09) sera opposé à cinq Américains, dont Grant Holloway (12″96) qui a conquis une troisième médaille d’or mondiale de suite, ainsi qu’au Jamaïcain Hansle Parchment (12″96), champion olympique à Tokyo. Sur le 200 m féminin, Gémima Joseph tentera d’améliorer son chrono de l’année (23″01) sur la piste rapide de l’Hayward Field de Eugene. Ajoutée récemment à la start-list du concours du disque, Mélina Robert-Michon (65,49 m en 2023) ferraillera avec les Américaines Laulauga Tausagan (69,49 m), titrée à Budapest, et Valarie Allman (70,47 m), championne olympique à Tokyo, ainsi que la Croate Sandra Perkovic (67,71 m), championne olympique en 2012 et 2016.

À noter que World Athletics a fixé les dates des finales pour les quatre prochaines années et après Eugene en 2023, Bruxelles a été désignée pour les éditions 2024 et 2026, celles de 2025 et 2027 revenant à Zurich.

 

Le programme 2023 

Il y a neuf heures de décalage horaire entre Paris et Eugene. Les horaires indiqués ci-dessous sont bien sûr en heure française.

Samedi 16 septembre

  • 19h50 : Javelot Femmes
  • 19h55 : Hauteur Hommes
  • 20h06 : Triple saut Hommes
  • 21h04 : 400 m haies Hommes
  • 21h16 : 400 m Hommes
  • 21h20 : Javelot Hommes
  • 21h26 : Perche Femmes
  • 21h29 : 3000 m steeple Femmes
  • 21h49 : Triple saut Femmes
  • 21h51 : 1500 m Femmes
  • 22h07 : 100 m Hommes
  • 22h11 : Poids Femmes
  • 22h19 : 3000 m steeple Hommes
  • 22h40 : 100 m Femmes
  • 22h50 : Mile Homme

 

Dimanche 17 septembre

  • 20h15 : Hauteur Femmes
  • 20h30 : Disque Hommes
  • 20h40 : Longueur Hommes
  • 21h04 : 800 m Hommes
  • 21h39 : 5000 m Femmes
  • 21h44 : Perche Hommes
  • 22h04 : 400 m haies Femmes
  • 22h08 : Disque Femmes
  • 22h17 : 3000 m Hommes
  • 22h37 : 400 m Femmes
  • 22h42 : Longueur Femmes
  • 22h52 : 110 m haies Hommes
  • 23h05 : 100 m haies Femmes
  • 23h09 : Poids Hommes
  • 23h19 : 800 m Femmes
  • 23h36 : 200 m Hommes
  • 23h49 : 200 m Femmes

La compétition sera diffusée en direct sur la page YouTube de la Diamond League samedi et dimanche à partir de 21h00.

Plus d’informations sur la Diamond League de Eugene, en cliquant ici.

Crédit photo : Julie Fuster / STADION

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