Jeux olympiques de Paris 2024 : Objectif minima pour Kevin Mayer à Brisbane les 16 et 17 décembre 2023

10 novembre 2023 à 20:40

C’était attendu, c’est désormais officiel : Kevin Mayer tentera de réaliser les minima au décathlon pour les Jeux olympiques de Paris 2024 à l’occasion d’une compétition à Brisbane, en Australie, les 16 et 17 décembre 2023. Le Français de 31 ans a aussi pris le temps de passer son actualité en revue.

Les jambes et le cœur à Brisbane, l’esprit à Paris ! À l’occasion d’une conférence de presse en visio-conférence, où Stadion et une poignée de journalistes triés sur le volet étaient en ligne, Kevin Mayer, la voix posée mais déterminée, a annoncé avoir choisi la ville australienne, pour tenter de satisfaire aux minima olympiques. Favori du décathlon des JO de Paris en 2024, le recordman du monde de la spécialité (9128 points à Talence en 2018) doit passer par l’étape « minima » en réalisant 8460 points pour faire partie de la fête au Stade de France (1er au 11 août 2024 pour les épreuves d’athlétisme).

« L’objectif, c’est de se débarrasser de ces minima qui ne sont pas durs à réaliser en soi mais le décathlon implique beaucoup d’engagement physique. Plus je le fais tôt, plus je peux me préparer pour les Jeux et c’est un confort. Entre 2012 où je me suis qualifié trois semaines avant et 2021 où je me suis qualifié six mois avant, j’ai préféré 2021 ! ». En effet, les 18 et 19 décembre 2020, Kevin Mayer s’était déjà offert les minima pour les Jeux olympiques de Tokyo avec un total de 8552 points à La Réunion, dans un meeting monté spécialement pour lui (lire notre article), à la suite de son abandon sur blessure aux Mondiaux de Doha en 2019.

 

 

« Je vais me battre pour faire le meilleur score possible »

La mort dans l’âme, le natif d’Argenteuil avait dû mettre un terme à son décathlon aux Mondiaux de Budapest après deux épreuves en raison d’une douleur au tendon d’Achille. Aujourd’hui, tout semble rentré dans l’ordre selon ses dires et il a pu repartir à l’entraînement sans douleur. Dans ce contexte, le double vice-champion olympique (2016 à Rio et 2021 à Tokyo) est quasiment obligé de se débarrasser des minima (ou être en haut du classement mondial, appelé aussi ranking). Une simple formalité sur le papier. « 8460 points, c’est à peu près un décathlon à 83% mais j’y vais pour faire un beau décathlon. J’ai dû mal à m’engager dans un décathlon à moitié, je vais me battre pour faire le meilleur score possible. »

Alors que la période de qualification pour les Jeux olympiques de Paris s’est ouverte le 31 décembre 2023 et se refermera le 30 juin 2024, Kevin Mayer s’attaquera au niveau de performance requis lors d’une compétition d’épreuves combinées à Brisbane, les 16 et 17 décembre 2023. Plus vite Kevin Mayer réussira les minima, plus vite il pourra tracer sa route et se focaliser sur Paris. « Si en Australie, tout n’est pas à 100%, j’ai un plan B avec la Nouvelle-Zélande en février ou San Diego début avril », assure-t-il.

 

Des conditions optimales à Brisbane

Le combinard tricolore de 31 ans trouvera, dans la ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques de 2032, toutes les conditions pour perfer : un plateau de qualité avec la probable présence d’Ashley Moloney, médaillé de bronze à Tokyo, un super complexe sportif (State Athletics Facility) et un climat très favorable à cette période de l’année. « Je ne vais pas vous cacher que je préférerais faire un décathlon au stade Charléty devant le public français mais en décembre, ça risque d’être un peu moins agréable niveau condition. J’ai fait le choix d’aller dans l’hémisphère sud pour les conditions d’entraînement et de compétition, et à Brisbane elles sont parfaites. »

« Je pars avec toute mon équipe (le 25 novembre pour bien assimiler le décalage horaire, ndlr) : Alexandre Bonacorsi (coach), Delphine Jariel (kiné et compagne de Kevin) et Thomas Mayer (frère aîné de Kevin, en charge de sa gestion d’image). Il est aussi possible que Romain Barras (Directeur de la haute performance à la Fédération Française d’Athlétisme) soit présent lors du décathlon », poursuit Kevin Mayer.

 

 

Il n’a pas encore tranché pour les Championnats du monde en salle 2024 à Glasgow

Si le pensionnaire du Montpellier Athlétic Méditerranée Métropole parvenait à valider les minima olympiques en Australie, il se laisserait le temps de la réflexion quant à sa participation au rendez-vous planétaire de l’hiver à Glasgow, en Ecosse, du 1er au 3 mars 2024, sur l’heptathlon, dont il est recordman d’Europe (6479 points à Belgrade en 2017). « Plus on avance dans une carrière, moins on a besoin de compétition pour se régler. Donc si je fais une compétition cet hiver, ça sera les Championnats du monde. C’est encore entre parenthèses, si je sens que je suis à mon meilleur niveau au bon moment. Au moindre petit doute ou à la moindre petite fatigue, je dirais non. »

On le sait tous, lorsque son corps le laisse tranquille et qu’il peut s’exprimer pleinement, Kevin Mayer est quasiment imbattable. « Lorsque je suis à 100%, je suis un potentiel médaillable à l’or », conclut-il.

Si Kevin Mayer décroche la plus belle des récompenses l’été prochain à Paris, Brisbane y sera donc peut-être pour quelque chose…

Crédit photo : Solène Decosta / STADION

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