Jimmy Gressier : « Passer sous la barrière des 13 minutes sur 5000 m au Meeting de Monaco »

13 juillet 2023 à 11:56

Avant son premier 5000 m de la saison au Meeting de Monaco le 21 juillet qui s’annonce très rapide et où le record de France pourrait tomber, Jimmy Gressier nous a accueilli toute une journée à l’Insep, son camp d’entraînement depuis près de trois ans. Le fondeur coaché par Arnaud Dinielle et Adrien Taouji a développé une relation toute particulière avec la Principauté où il a battu par deux fois le record du 5 km (2020 en 13’18 puis 2023 en 13’12). À un an des Jeux olympiques de Paris 2024, événement le plus important du siècle en France, le Boulonnais de 26 ans souhaite poursuivre sa progression pour y réaliser le plus beau résultat possible devant ses proches. Un échange agrémenté d’une séance photo concoctée par notre photographe Antoine Decottignies.

Jimmy, comment allez-vous ?

Ça va très bien, je suis en forme. Je suis bien dans ma tête, bien dans mon corps, donc tout va bien.

 

Revenons sur votre superbe saison hivernale avec de gros chronos sur 5 km (record d’Europe en 13’12 à Monaco), 10 km (27’33 à Castellon le 26 février) et semi-marathon (59’55 le 5 mars à Paris) ainsi qu’un titre de champion de France de cross à Carhaix. Quel bilan tirez-vous de votre hiver ?

Je tire le bilan que ça a été un hiver plaisir, un hiver réussi, mais pas un hiver qui a laissé trop de traces mentalement. Et c’est pour ça aussi qu’on a fait ce choix là de faire un hiver avec un peu sur route, un peu de cross et pas de salle. On va dire que là c’était un peu nouveau avec la découverte du semi et on n’était vraiment pas dans la prise de tête, et on s’entraînait. Je faisais ce que j’avais à faire en compétition, mais on va dire que, imaginons si je ne faisais pas moins d’une heure au semi, ça allait pas me démoraliser. Ou pareil sur 10 km, je n’ai pas fait ce que je voulais faire, je voulais me rapprocher des moins de 27’20. Je ne l’ai pas fait, mais ça ne m’a pas démoralisé. Je veux dire, j’ai fait 27’33, je suis vite passé à autre chose. Le principal de cet hiver, c’était un hiver plaisir qui a été réussi en termes de plaisir, mais aussi en termes de résultats.

 

Vous êtes à l’INSEP pour un bloc d’entraînement de trois semaines. Qu’est-ce que vous venez chercher ?

Déjà ici, c’est mon camp d’entraînement, donc j’y suis toute l’année. C’est simplement que je ne suis pas parti en stage et que j’ai préféré rester parce que c’est mon camp d’entraînement, je connais tout ici. Ça fait maintenant deux ans et demi que j’y suis, j’ai mes repères et je pense que de trop voyager, ça fatigue le corps et l’esprit. On a tout ce qu’il faut pour réussir ici mise à part l’altitude. Mais sur la distance que j’ai choisie (1500 et 5000 m), je pense qu’il n’y a pas obligatoirement besoin de trop faire d’altitude sachant que j’ai quand même déjà fait de l’altitude en janvier-février, que j’en ai refait en mars-avril, donc je pense que j’en ai assez fait pour cette année. Et là, pour travailler les courses de championnat aussi, c’est bien je pense d’être à basse altitude pour travailler des allures beaucoup plus rapides.

 

« Passer sous la barrière des 13 minutes, et puis mieux si affinités »

Pour quelles raisons avez-vous souhaité commencer votre saison estivale en enchaînant les 1500 m ? Travailler la vitesse ?

Oui, c’était surtout pour passer un cap au niveau de la vitesse, des allures plus rapides que celles du 5000 m, pour être vraiment à l’aise après sur l’allure 5000 m. On va dire que c’est chose réussie parce qu’à l’entraînement on a fait quelques spé 5000, et en fait j’ai vraiment l’impression d’avoir passé un gros cap sur l’allure. C’est-à-dire que, d’habitude, les allures où j’étais obligé de forcer un peu plus sur l’appui, sur la motricité du corps, pour courir sur ces allures 5000, là je l’ai fait beaucoup plus simplement. Les chronos ne sont pas spécialement meilleurs mais c’est fait plus facilement.

— Vous allez disputer le premier 5000 m de votre saison à Monaco le 21 juillet. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ? Un chrono sous les 13 minutes est-il envisageable ?

Ce qu’on peut me souhaiter, c’est de passer sous la barrière des 13 minutes sur 5000 m au Meeting Monaco. Et puis, après, ce qu’on peut me souhaiter d’encore plus beau, c’est le record de France. Mais l’objectif premier, déjà, c’est de passer sous la barrière des 13 minutes, et puis mieux si affinités.

 

La période de réalisation des minima olympiques est ouverte depuis le 1er juillet 2023. Ils sont fixés à 13’05 sur 5000 m. On imagine que vous vous verriez bien vous débarrasser des minima dès Monaco…

On va dire que c’est le petit objectif. Mon objectif, c’est de faire moins de 13 minutes sur 5000 m. En fait, ça balaie cet objectif sans réellement y penser. Et après, c’est toujours bien de le valider et de le faire. Mais j’ai aucune pression à vouloir impérativement faire ce chrono parce que je sais que mon but, ce n’est pas d’être aux Jeux olympiques mais d’y être performant. Et si je n’arrive pas à faire des minima pour aller aux Jeux olympiques, ça va être compliqué d’y être performant. En tous cas, dans les objectifs que je me donne. Donc, généralement cette étape, je ne me la fixe pas en tête, même s’il faut quand même le faire, mais j’ai des ambitions bien au-delà que de faire simplement les minima pour aller aux Jeux olympiques.

 

— Depuis quand avez-vous le record de France d’Ismaïl Sghyr (12’58″83 à Oslo en 2000) dans un coin de votre tête ?

Depuis un voire deux ans. Je pense que c’était trop tôt avant pour le faire et je pense que là j’arrive à maturité, je commence à mieux connaître mon corps. Et j’espère vraiment que pour une fois, j’aurai une course parfaite où je ne suis pas obligé de prendre toutes mes responsabilités devant, de prendre la course à mon compte. J’espère que ça va être une course qui va être assez linéaire, où je vais être en queue de peloton, ou au milieu du peloton, juste à suivre. Parce que je pense qu’avec toutes les plumes que j’ai laissées sur toutes les courses que j’ai faites dans ma carrière, en emmenant quasiment tout le monde à chaque fois sur les gros chronos, je pense qu’aujourd’hui je mérite d’avoir une course où, voilà, je suis aspiré par le peloton et où la récompense c’est ce fameux record de France du 5000 m d’Ismaïl Sghyr, qui n’est pas facile, mais qui est réalisable.

Si je le réalise, j’aurais d’autres ambitions bien plus rapides parce que j’aimerais courir un jour aux alentours des 12’50-12’55 dans ma carrière, donc ça va avec le record de France. Parce que si je fais 12’55, le record de France sera battu. Mais chaque chose en son temps : déjà passer sous les 13 minutes sera un objectif réussi. Et puis, si je fais le record de France dès cet été, je serai vraiment ravi et content. Et puis ça viendra récompenser des choix forts de ma part, d’avoir quitté Boulogne pour venir ici, d’avoir changé un peu mon mode de vie, on ne va pas dire des sacrifices, mais le sérieux du quotidien, à chaque fois, le sérieux de faire des saisons pleines quasiment de septembre à août. Je pense que ma distance de prédilection, c’est le 5000 m et je pense que si j’ai ce record de France, ce sera une belle récompense pour moi et mes proches.

 

« C‘était un moment assez fort dans ma carrière »

La course s’annonce rapide avec notamment Jacob Kiplimo, Berihu Aregawi et Yann Schrub…

Je pense que déjà les deux premiers que tu as cités : Kiplimo et Aregawi, c’est un niveau encore au-dessus. C’est-à-dire que quand ils décident de courir, ils peuvent courir moins de 12’40. Donc là, moi, on est plutôt en train de parler des moins de 13 minutes, il y a encore 20 secondes de marge. Donc je pense que le niveau pour l’instant, il est encore au-dessus. Après, en championnat c’est autre chose, ce n’est pas pareil, les courses de championnat. Mais là ce n’est pas une course de championnat, c’est une course de meeting, donc bien évidemment s’ils décident de courir en 12’40, il n’y aura pas match avec eux, faut être raisonnable. Et puis après, c’est cool aussi qu’il y ait d’autres Français qui viennent dans ces courses de haut niveau, comme Yann Schrub. Et j’espère qu’il y aura d’autres européens qui seront présents aussi ce jour-là pour un peu se jauger avec eux.

Tous les feux sont au vert actuellement ?

Oui, oui, tous les feux sont au vert, pas de blessure, pas de bobo. La forme est bonne, le mental est bon. Je me sens comme un début de saison, alors que j’ai déjà fait quand même plusieurs 1500 m et un 3000 m. Et j’ai l’impression que ma saison, elle n’a pas encore commencé. Je pense que ça c’est dû aussi au choix fort de pas paniquer et de se dire qu’on attend le dernier moment pour faire les minima sur 5000 m. Mais la forme est bonne. J’espère maintenant que la course sera bonne parce si tous les feux sont au vert, le chrono sortira et je pense que de mon côté tous les feux sont au vert. Donc je pense qu’il reste plus que la course qui aille bien et puis après ça roulera.

 

— Vous avez une grande histoire avec Monaco. Quel est votre plus beau souvenir en Principauté ?

On va dire mon premier record d’Europe en 2020 sur 5 km en 13’18, quand j’ai fait le record d’Europe sur la route. Je pense que ça, c’est le premier bon souvenir que j’ai à Monaco parce que c’est mon premier record d’Europe, et c’est la première fois que j’ai tenu la pancarte avec écrit « Record d’Europe ». Et ouais, c’était un moment assez fort dans ma carrière.

 

Le climat ici est particulièrement bon pour leur permettre de réaliser des performances. Avez-vous ressenti la même chose ?

Oui, déjà, il y a un point qui est hyper important, c’est que tout le monde se prépare mentalement à être fort là-bas. C’est-à-dire qu’il y a tellement une hype autour de Monaco, que tout le monde se prépare à ce jour, tout le monde parle du 21 juillet, et moi je l’ai dans la tête. On sait déjà qu’on est à dix jours. Tous les jours, il y a des jours qui passent, je me dis : « On est à 8 jours, 6 jours ». Et petit à petit ça va aller comme ça. Et c’est surtout que le stade il est plein, c’est quand même un gros événement. Généralement c’est le top du top des athlètes mondiaux. Et quand t’y es, tu sais que t’as quasi pas le droit à l’erreur sinon tu deviens ridicule dans la course et surtout que tu peux rapidement être en souffrance parce que le niveau il est tellement incroyable que tu ne dois pas laisser les choses au hasard dans la préparation. Je le vois, par rapport à ce début d’année, j’ai encore passé un cap sur l’alimentation, l’hydratation, toutes ces choses là. Et surtout que le corps s’affûte petit à petit encore plus, justement parce qu’il sait qu’il veut être prêt pour ce jour.

 

« J’envisage de courir au moins encore jusqu’à 40 ans à haut niveau et peut être plus sur le secteur trail sur la fin de ma carrière »

Avez-vous pu visiter les alentours quand vous êtes venu ?

Visiter les alentours ? Pas vraiment. J’étais à Antibes, donc je ne sais pas si c’est dans les alentours mais c’est chez mon sponsor Ginini Antipodes. J’ai visité un peu Antibes et Nice. Mais Monaco, pas vraiment. Quand j’y suis, je n’ai pas vraiment le temps de visiter. Puis bon, on va dire qu’après je fais facilement le tour de Monaco, je l’ai quasiment fait en courant donc je l’ai visité en courant mais par exemple, je n’ai pas visité le casino de Monaco, toutes ces choses là. Pour l’instant, j’y suis allé, mais je ne l’ai pas fait, mais je pense que j’aurais le temps de le faire prochainement et plus tard aussi dans ma vie.

Quelles seront vos ambitions aux Mondiaux de Budapest ?

Mes ambitions sont déjà de rentrer en finale parce que ça va être des courses à couteaux tirés. C’est maintenant des qualifications directes. Il y a plus de qualification au temps, donc y a plus la chance d’être dans la deuxième série et de contrôler au niveau du temps. Donc ça c’est vraiment une bonne chose. Mais aussi, pas une mauvaise chose, mais c’est aussi que maintenant tout le monde a les mêmes chances et tu peux plus te dire : « Trop bien, je suis en deuxième série, allez maintenant on court juste au chrono. » J’ai eu de la chance à Tokyo en étant dans la deuxième série et je savais quasiment avant la course, presque que j’allais faire moins de 13’36 et être dans les 10 premiers. Donc je me disais que ça allait le faire, j’étais vraiment en confiance. Maintenant, que tu sois en première série ou en deuxième série, ça ne change plus rien du tout. Il faut être dans les sept premiers.

Et c’est aussi pour ça qu’on travaille l’allure 1500, pour justement avoir le « kick » du dernier tour et se qualifier en finale, tout simplement. Et puis, après en finale, tout est jouable. Si la course elle court sur 12’40, on ne va pas se mentir que ça va être difficile de faire un top 6. Mais si la course, elle court sur des bases de 13 minutes, 13’10 au 5000 m et dans ces eaux-là, c’est possible de faire un top 6, et voire mieux si affinités.

 

Nous sommes à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, qu’est-ce que l’événement vous inspire ?

Il m’inspire, on va dire, les hauts sommets de ma carrière, on va dire ça comme ça. Je sais que ça sera un moment fort de ma carrière, peut-être le moment le plus fort de ma carrière. Parce que c’est à domicile, même si je suis jeune, j’ai 26 ans. J’envisage de courir au moins encore jusqu’à 40 ans à haut niveau et peut être plus sur le secteur trail sur la fin de ma carrière, mais je suis au début de ma carrière et je commence avec les Jeux de Paris 2024. Et je pense que d’avoir un événement qui sera aussi fort en émotions que Paris 2024, je ne vois pas trop où je pourrais le vivre. Donc je m’attends à un moment fort. Et c’est surtout que j’attendais cette année de voir ce que je suis capable de faire sur 5000 m. Parce que, si j’arrive à courir aux alentours des 12’55, après, il y a beaucoup de barrières qui se mettent à tomber et où on peut arriver encore plus grand.

Après, ce qui est fou, c’est que le niveau continue à progresser sur 5000 m avec des chronos stratosphériques, et des chronos réalisés dans des conditions incroyables. C’est-à-dire que les mecs, ils finissent comme des avions de chasse sur des allures déjà folles. Donc c’est là où, après, tu ne limites pas tes rêves mais faut être réaliste, avoir les pieds sur terre et puis se dire qu’on espère que ce jour-là on ait un peu de chance et que la course ne court pas très vite. Parce que je pense que ces gars qui font 12’40, ils sont capables d’aller aussi vite sur une course à 12’40, qu’une course à 13’20 donc nous on a plus de chance sur les allures de 13’20-13’10 que sur des allures de 12’40, et on espère que ça ne va pas se courir très vite non plus en finale.

 

« Ils m’aident vraiment à essayer de tirer le meilleur de mes capacités »

Est-ce que vous êtes fier de votre carrière d’athlète pour l’instant ?

Oui, je suis surtout fier d’où je viens et ce que je suis en train de construire pour moi, mais aussi autour de moi, avec les gens avec qui je travaille. Je suis fier aussi de l’image que je dégage de notre sport. C’est-à-dire que je suis l’un des rares qui parle sans mâcher ses mots, sans avoir peur de dire ce qu’il a envie de dire. Je pense que c’est important à l’heure d’aujourd’hui d’être honnête et de dire les choses. Et en plus de parler, j’agis, je cours. À l’heure d’aujourd’hui, je suis l’un des meilleurs français sur 5000 m, sur 10 000 m, même sur 1500 m, et aussi sur semi-marathon. Et je pense qu’il n’y a pas que les paroles, il y a aussi les actes derrière, et je pense que c’est ce que les les gens aiment. Et puis je suis assez fier des chronos que j’ai faits même si je ne veux pas du tout m’arrêter là. J’ai plein de choses encore à faire mais pour l’instant je suis content, mais pas satisfait. Fier de moi, mais pas satisfait.

Que vous apportent vos deux coachs Arnaud Dinielle et Adrien Taouji au quotidien ?

Les deux m’apportent un équilibre. On va dire qu’Arnaud m’apporte l’équilibre un peu plus paternel, un peu plus rassurant, la personne que j’ai à côté depuis mes débuts, la personne qui m’a vu évoluer en tant qu’athlète mais aussi en tant qu’homme. C’est une personne qui connaît quasiment tout mon quotidien, qui connaît mes histoires de famille, qui connaît mes histoires de couple, qui connaît quasiment tout de ma vie. Et c’est quelqu’un à qui je peux me raccrocher dans n’importe quel moment et qui est quand même assez humain dans les émotions. Et Adrien a aussi un peu ce côté-là. Moins que Arnaud, mais c’est normal, Arnaud, ça fait tellement longtemps qu’on se connaît que ce lien est très très fort. Adrien, ça fait deux ans et demi. Mais ce qu’on est venu rechercher avec Adrien, c’est aussi énormément de professionnalisme dans son entraînement.

Du renouveau aussi dans ma carrière, parce qu’avec Arnaud, on avait les mêmes choses qui étaient en place et on savait qu’on devait augmenter le volume. Mais comment l’augmenter en faisant des choses de qualité et des choses concrètes ? Tout naturellement, on s’est rapprochés d’Adrien quand j’ai voulu passer sur steeple. Donc au début on faisait de la technique, et puis après la collaboration, elle était tellement fluide et bonne que je me suis dit : « Allez, on vient s’installer ici à l’INSEP ». Et puis c’est surtout quand j’ai vu l’endroit, je me suis dit que c’était juste incroyable pour l’entraînement. Et puis, il y a François (Chiron, accompagnateur scientifique) aussi, faut le dire. Il n’y a pas que Adrien/Arnaud, il y a aussi beaucoup François. Parce que, pour moi c’est un trio, pas un duo. Ils sont présents pour m’accompagner dans ma carrière et ils m’aident vraiment à essayer de tirer le meilleur de mes capacités. Et je pense que la mayonnaise est plutôt bonne, comme on dit ! Donc c’est cool.

 

Un mot aussi sur la Lions Track Club, votre groupe d’entraînement qui performe. Il y a une belle émulation !

Je pense que c’est un groupe qui est riche en histoire, parce qu’on ne vient pas tous du même endroit, on n’a pas tous eu la même enfance, on n’a pas tous les mêmes savoirs, les mêmes modes de vie, les mêmes convictions. Mais pour autant, on s’entraîne tous ensemble, on est tous dans la même lignée : la performance. Et aussi ce qui dégage de ce groupe c’est quand même la bonne humeur, avec les coachs qui sont quand même des coachs assez jeunes et avec qui on peut rigoler, discuter de tout et de rien. Ce sont aussi des coachs qui prennent quand même beaucoup soin de nous. C’est aussi un groupe qui varie entre des jeunes de 19 ans et 28 ans, donc c’est un groupe qui est assez large en catégorie d’âge, entre guillemets. Et puis, c’est surtout que, pour la plupart, on a tous envie que chacun réussisse.

C’est surtout que c’est un groupe qui est quand même assez professionnel. Grâce à la Fédération, mais aussi grâce à nos partenaires qui accompagnent la Lions Track Club, qui aujourd’hui peuvent permettre de payer des déplacements aux photographes, kinés, qui peuvent permettre aussi de payer les déplacements pour les coachs sur certains meetings. Et donc on vit comme un groupe professionnel, et je pense que ça, les athlètes l’ont bien compris et essayent de rendre en retour ce que les sponsors nous apportent.

Propos recueillis par Alessia Colizzi
Crédits photos : Antoine Decottignies / STADION

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