Maëva Danois, du 3000 m steeple au trail : « Aujourd’hui, pour moi, une heure et demie, c’est une sortie courte »

24 août 2024 à 12:14

Vice-championne d’Europe espoirs en 2015 puis championne de France Elite 2017 sur 3000 m steeple (record en 9’40″19 en 2016), Maëva Danois voit désormais de loin les pistes d’athlétisme qu’elle n’a d’ailleurs pas prévu de retrouver. La podologue installée dans les Landes prend maintenant son pied dans les sentiers du Pays Basque qu’elle chouchoute particulièrement. Entretien avec une athlète au parcours atypique et inspirant.

L’INTERVIEW VOUS EST PRÉSENTÉE PAR

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— Maëva, vous avez donné une nouvelle orientation à votre carrière de sportive de haut niveau en passant avec brio du 3000 m steeple au trail. Comment s’est passée la transition vers le trail ?

Elle fut naturelle. Je pense que ça va dans le prolongement de mon tempérament. Quand il y a quelque chose qui ne me plaît plus, je trouve toujours la solution pour sortir d’une certaine zone de confort. L’élément déclencheur, ça a forcément été ma blessure en 2018 qui m’a emmenée à arrêter le 3000 m steeple. C’était une porte de sortie de secours, mais aussi une fin de carrière sur la piste. Le chapitre se terminait comme ça. J’ai mis un peu du temps à le comprendre. Après cette blessure, je n’ai jamais refait de steeple par contre, j’ai refait du 10 km, du marathon, du duathlon… J’en suis ensuite arrivée au trail quand je suis venue m’installer entre les Landes et le Pays Basque.

 

— Vous avez appris à faire des « sorties longues »…

Forcément, le temps que tu passes en montagne est un petit peu plus long que quand tu prépares un 3000 m steeple. J’avais déjà ces prédispositions physiques et mentales à courir longtemps. J’étais plus une coureuse de 3000 m, 10 000 m et marathon qu’une coureuse de 1500 m, même si je suis montée sur un podium national sur 1500 m. Je préfère nettement plus les efforts longs. Le temps que je passe en montagne est beaucoup plus important que le temps que je passais quand je m’entraînais à l’INSEP. Les sorties les plus longues quand j’étais sur steeple et piste, c’était une heure et demie. Aujourd’hui, pour moi, une heure et demie, c’est une sortie courte. Comme quoi les choses évoluent et ne sont jamais fixées. Les barrières mentales se lèvent au fil des années. Et c’est ça qui est beau dans ce sport, c’est que ce qui te paraissait long, insurmontable des années peut devenir « basique ».

« Un média de trail m’avait posé la question : ‘Est-ce qu’un jour on verra Maëva Danois sur trail ?’. Et j’avais regardé Eddy Ferhi, actuel directeur marketing d’ASICS France et je lui avais dit ‘jamais !’ »

— Est-ce que vous vous étiez imaginée avant cette blessure (rupture totale du ligament croisé antérieur du genou droit en 2018 lors du Meeting d’Oordegem) pouvoir un jour passer sur des sorties plus longues, voire du trail à haut niveau ?

Pas du tout. Pour l’anecdote, au marathon de Paris lors d’une conférence de presse, il y avait un média de trail qui m’avait posé la question : ‘Est-ce qu’un jour on verra Maëva Danois sur trail ?’. Et j’avais regardé Eddy Ferhi, actuel directeur marketing d’ASICS France, et je lui avais dit ‘jamais !’ ». On en rigole aujourd’hui avec ASICS parce qu’ils me suivent depuis la piste jusqu’au trail. Si un jour je me mets au parapente ou à la pétanque, je pense qu’ils me suivront toujours (toujours en s’esclaffant). Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais, parce qu’un an et demi après, je me suis essayée à mon premier trail et là, c’était le coup de foudre. A l’époque, ce n’était pas quelque chose qui m’attirait. Je n’étais peut-être pas aussi encore immergée dans cette sphère et pas encore suffisamment au contact des montagnes, bien que c’est quelque chose que j’ai eu dans mon éducation étant plus jeune. Mais aujourd’hui, j’y retourne et il y a vraiment une alchimie parfaite entre la façon dont j’ai envie de pratiquer mon sport aujourd’hui et l’environnement dans lequel je le pratique.

 

— Qu’avez-vous appris grâce à l’athlétisme et qui vous aide aujourd’hui pour le trail ?

L’athlé m’a appris énormément de choses dans le sens où il faut du temps pour mettre les choses en place, pour atteindre le haut niveau (8 sélections en équipe de France). Ça a été un long processus où il a fallu faire preuve vraiment de patience, d’abnégation et savoir qu’il y a plusieurs possibilités pour arriver à une destination. J’avais envie de tracer mon propre chemin. Je vis à l’insouciance et c’est cette insouciance qui me fait vibrer aussi. Je pense que l’athlé m’a apporté surtout la patience et le sens du travail. Ça fait deux ans et demi que je fais du trail, je sens que c’est que depuis cette année que je passe des caps. En deux ans et demi, c’est des remises en question permanentes après chaque course. « Qu’est-ce que je peux faire pour être meilleure ? ». Ce sont des incompréhensions parce qu’il y a des entraînements qui sont bons et la compétition ne s’apprend pas. C’est ça qui fait vivre ma motivation tous les jours et qui me fait vibrer. Ce qui m’importe le plus, c’est tout ce chemin où tu galères, tu as des moments d’euphorie. C’est hyper bon de ressentir tout ça. J’ai envie de pouvoir courir encore longtemps avec cette notion de plaisir qui, pour moi, est fondamentale.

« Tu as beau être un bon coureur de base, le trail, c’est un monde à part »

— En 2022 et en 2023, vous avez pris part à des courses prestigieuses comme le Marathon du Mont-Blanc (42 km, 2700 m D+), la Sierre-Zinal (Suisse, (31,1 km et 2133 m D+) et la Zegama-Aizkorri (Pays basque en Espagne, 42 km et 2736 m D+). Que retenez-vous de ces expériences ?

C’est partagé parce que je suis encore une néo-traileuse en quête d’apprentissage et je me rends compte que j’ai beaucoup de chance de vivre ce que je vis. Beaucoup de chance dès ma première année en trail d’intégrer les courses les plus prestigieuses. Forcément, ça a été hyper dur d’un côté, parce qu’en tant que nouvelle arrivante sur la discipline avec peu d’expérience… c’est clairement une autre discipline. Tu as beau être un bon coureur de base, le trail, c’est un monde à part. J’ai pris des bons shots d’humilité. Ça a été hyper enrichissant d’aller sur ce genre de course, mais à la fois hyper déstabilisant dans le sens où j’ai pris des claques par les filles avec qui je cours. Ces courses sont magnifiques et ça a nourri mon envie de progresser sur la distance. Elles (ces trois courses, ndlr) ont fait accélérer ma progression car tu es dans le haut niveau et chaque détail compte. Le détail de ton ravitaillement, le détail du moment où tu vas prendre ton gel, le détail du moment où tu vas lancer une attaque et sur quelle allure tu vas partir… Plus le niveau est élevé, plus ce genre de détail a son importance et la moindre faute, c’est une défaillance. Cette année, je ne m’y suis pas reconfrontée parce que j’avais envie de privilégier des courses à échelle locale mais également de mettre moins de dossards aussi parce que forcément, c’est épuisant d’avoir un dossard tous les mois. J’avais également envie de limiter les déplacements. Je pense que ça fait partie du cheminement pour prendre le temps de passer ce cap et puis ensuite de m’y réaventurer.

— Cette année, vous avez terminé quatrième aux championnats de France de trail court à Buis-les-Baronnies et douzième aux championnats de France de course en montagne à Briançon. Ce sont des résultats qui montrent une progression certaine ?

La quatrième place au France de « Trials », j’en suis contente. Frustrée, parce que forcément, tu es à une place du podium, mais cette frustration m’a permis de repartir par derrière et puis d’avoir encore envie pour l’année prochaine de faire mieux. Sur la course en montagne, je dirai avoir plutôt été insatisfaite. Là où j’ai fait des erreurs et où ça a été un apprentissage, c’est que dans la notion de course en montagne, tu as forcément une notion d’acclimatation au niveau des altitudes. Je suis arrivée au dernier moment et je pense que j’ai souffert d’un manque d’acclimatation qui m’a valu la contre performance du jour. Ce sont des paramètres que je vais prendre en compte. Les France de montagne, c’était à une altitude assez élevée et je l’ai senti sur ma veille de course, j’étais hyper essoufflée alors que les paramètres physiologiques allaient bien. C’est frustrant sur le moment. Tu te dis : « Qu’est-ce qui se passe ? ». C’est logique et je le sais en plus, mais je ne l’ai pas mis en place. Arriver 2 ou 3 jours avant la course aurait été, je pense, un peu plus judicieux. Ce que j’aime dans ce renouveau, après avoir fait de la piste où j’avais eu l’impression d’avoir tout fait, c’est que je ressors encore plus d’une zone de confort. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot.

« C’est un plaisir quand tu arrives au sommet d’une montagne, de voir le paysage, même si tu n’as que peu de temps pour le contempler »

— Votre ancienne camarade de l’équipe de France Emilie Menuet (2e aux France de cross court, ancienne marcheuse internationale, 13e des JO de Rio sur 20 km marche) connaît également, comme vous, une belle reconversion sur les sentiers. Avez-vous pris le temps d’échanger ensemble ?

Oui, on se croise souvent. Avec Émilie, on a fait les Championnats du monde en 2017 (Londres) ensemble et on avait une amie en commun, on se connaît un petit peu. Je sais qu’elle est partie vivre sur Font-Romeux également. Je trouve ça hyper inspirant et top de voir des parcours comme ça où de grands virages sont pris, pour retrouver des seconds souffles. Et puis Émilie a fait une superbe saison cette année et elle s’en est donnée les moyens. Une fois de plus, ça montre qu’il n’y a pas de secret : c’est s’entraîner et faire preuve de patience sans prendre de raccourcis.

 

— Qu’est-ce qui vous donne le plus de plaisir en courant ?

Le partage et avoir des gens autour de moi avec qui je peux partager ces moments-là, c’est hyper fort. C’est un plaisir quand tu arrives au sommet d’une montagne, de voir le paysage, même si tu n’as que peu de temps pour le contempler. Voir comment tu peux arpenter les choses avec la force de tes jambes mais aussi le plaisir de finir une séance. Finalement, c’est surtout le plaisir de vivre une passion intensément.

« J’adore les séances de montée et descente où tu sens le goût du sang dans la gorge, lors de cette montée »

— Quelle est votre séance préférée en trail et l’endroit où vous préférez vous entraîner ?

J’adore les séances de montée et descente où tu sens le goût du sang dans la gorge, lors de cette montée. Et après, la descente où tu te décharges de tout. Tu oublies le chrono, tu fais vraiment corps avec la nature, tu es dans une concentration absolue pour poser le pied au bon endroit et que le caillou sous ta chaussure ne te fasse pas tomber du côté obscur de la force. C’est là où tu te sens libre de tout. Dans ces descentes, c’est de la danse. J’aime bien pratiquer ces zones de transition à l’entraînement. C’est décuplé dans la compétition car tu as une forme de lâcher prise que tu n’as pas forcément à l’entraînement. Et le Pays Basque, c’est magnifique. Pour le côté pratique, je vais souvent à la Rhune parce que c’est à côté de mon cabinet et qu’au niveau logistique, c’est le plus pratique. Dans le Pays Basque profond, il y a vraiment des paysages à couper le souffle. Je ne suis jamais seule parce qu’il y a toujours un petit pottok et des petites brebis.

 

— Vous serez au départ du Marathon de Valence le 1er décembre 2024. Comment voyez-vous la suite de votre « carrière » sur les 42,195 km ? (record en 2h45’08 en 2021 à Paris)

Je garde mon âme de pistard chrono. L’idée à Valence, c’est de prendre une petite photo, de voir tout ce que le travail m’a apporté, d’avoir une valeur chronométrique parce que sur le marathon, j’ai toujours eu la frustration de ne jamais les préparer. Je voulais aussi avoir une vraie préparation marathon de trois mois pour celui de Valence. L’idée, c’était de finir l’année sur marathon, une course sans dénivelé et sans montagne. Je vais voir comment celui-ci va se dérouler et après, ce sera au feeling. 

« J’aime profondément mon métier »

— Professionnellement, vous avez votre cabinet de podologie à Saint-Martin-de-Seignanx (Landes). C’est un métier qui vous plaît ?

Je devrais pas dire ça mais c’est un métier où je n’ai pas l’impression de bosser. Quand t’aimes ce que tu fais, tu le fais sans te forcer. C’est un équilibre entre mon métier et ma vie d’athlète professionnelle. L’athlète prend soin d’elle, écoute son corps, et mon métier, c’est d’écouter les autres et d’être tournée vers l’autre. Pour avoir été à l’INSEP et confrontée à des sportifs de haut niveau, il y a des tempéraments où on est beaucoup centré sur notre petite personne et on va en faire toute une histoire, mais mon métier me fait énormément relativiser. Ça m’apporte tellement de légèreté dans ma vie que je ne peux pas me plaindre. J’aime profondément mon métier.

— Vous avez retrouvé votre camarade de toujours de l’EA Mondeville Hérouville Dorian Louvet. Que de chemin parcouru pour vous deux depuis la Normandie…

C’est hyper drôle la relation que j’ai avec Dorian parce qu’on évolue de la même manière. On est issus du même village, on a fait le même lycée, les mêmes entraîneurs et quasiment le même parcours. On se recroise sur les compétitions même si lui est en vadrouille un peu partout. Dorian restera toujours un ami de toujours. Il fait partie des personnes qui m’ont vu évoluer, qui ont été présentes. C’est un très bon ami. Il fait partie des gens quand tu les recroises, c’est comme si tu ne les avais jamais quittés. Notre différence, c’est que je n’ai pas fait Koh Lanta, bien qu’il m’ait proposé l’année où il l’a fait. J’étais encore dans la perspective de me qualifier aux Jeux. Donc, si tu dois choisir entre les Jeux et Koh Lanta, tu choisis les Jeux olympiques.

« J’ai eu un accompagnement vraiment hyper fort avec ASICS et je n’ai jamais ressenti ça dans mes partenariats précédents »

— ASICS vous a suivi à 100% sur ce projet de reconversion dans le trail ? Comment s’est faite cette collaboration ?

J’ai tout de suite été mise entre les mains de Laurent Ardito dès mon premier trail. Je pense qu’il y est pour beaucoup dans ce qui s’en est suivi, l’accès aux autres courses prestigieuses. J’ai eu un accompagnement vraiment hyper fort et je n’ai jamais ressenti ça dans mes partenariats précédents. Au-delà du simple partenariat d’envoyer des chaussures c’est aussi de la confiance, une collaboration où il y a de l’échange et du partage. On a eu un événement en Corse qui nous a vraiment tous soudés, que ce soit le team comme les athlètes, comme tout le staff ASICS. Ça a été vraiment très fort, quoi.

 

— Quelle est votre chaussure de trail du moment ?

Je suis sur la Fuji Lite en ce moment. C’est ma préférée. J’aime beaucoup cette chaussure pour ses caractéristiques de légèreté et parce que j’ai besoin d’être au contact du sol. Et cette chaussure me permet vraiment de ressentir chaque caillou et mon appui quand je cours.

 

— Avec quelle paire allez-vous courir la Skyrhune (Pyrénées-Atlantiques, 21 km et 1700 m D+) le 21 septembre ?

Je resterais en Fuji Lite. J’ai une paire pour l’entraînement et une autre que je chouchoute et que je bichonne avant une compétition pour qu’elle me fasse courir vite.

« J’ai un projet en tête de faire venir en montagne des patients qui sont atteints de cancer et leur montrer que le sport est vecteur de résilience »

— Quand vous choisissiez une chaussure de trail, quel est le critère le plus important ?

Les critères les plus importants sont le dynamisme et le contact avec le sol. J’ai besoin de ressentir les éléments et le fait qu’elles soient légères et dynamiques me permet, notamment dans les descentes, de vite poser le pied et de vite enchaîner sur la foulée qui suit. Dans la montée, je veux ne pas me sentir alourdir et de pas avoir des boulets au pied. Quel confort aussi ! Au-delà de ça, il y a aussi le fait qu’elles évacuent vite l’eau. Quand on a des passages dans des différents cours d’eau et quand il pleut, l’avantage c’est que l’eau ne reste pas dans ta chaussure et ça s’évacue hyper vite. Le troisième point le plus important, c’est la qualité du grip. C’est vraiment ça qui va permettre d’avoir confiance dans les descentes. Quand ton grip agrippe bien le caillou ou les zones où t’es un peu debout, ça peut être un peu glissant mais si tu as confiance en tes appuis, tu gagnes un temps monumental et tu lâches les chevaux.

 

— Que pensez-vous des dernières innovations chez ASICS ? Quels sont les points forts de la marque ?

La qualité du grip chez ASICS a vraiment évoluée depuis ces dernières années et on voit vraiment une évolution de ce côté-là. Ça nous fait gagner en confiance dans les descentes. Les dernières innovations chez ASICS sont de mieux en mieux et leur point fort, c’est qu’ils nous concertent dans l’élaboration de leurs produits notamment pour les vestes de trail. Quand on fait notre rassemblement ASICS, on est tous ensemble, on discute des technologies pour avancer plus vite. On est dans un échange profond entre nous et le but, c’est de faire des prototypes qui nous mettent en confiance et nous font performer, pour qu’on ait des contraintes en moins. Ça évolue d’année en année parce qu’ils sont à l’écoute de leurs athlètes et c’est une collaboration commune.

 

— ASICS est engagé sur les questions de santé mentale qui émergent de plus en plus dans le domaine du sport…

Son identité « esprit sain dans un corps sain » s’est métamorphosé en « Sound Mind, Sound Body » (un esprit sain et un corps sain). Le point fort de chez ASICS est de d’abord prêter attention au bien-être de l’athlète pour qu’il puisse performer sur du long terme. J’ai été profondément marquée quand ils m’ont fait signer le contrat quand j’ai été blessée. Et ils ont été présents dans ma reconstruction et dans ma reconversion. C’est hyper puissant. Si un jour le partenariat s’arrête, ça sera une partie de moi qui va s’envoler aussi, c’est hyper fort d’être accompagnée de cette manière. J’ai un projet en tête de faire venir des patients qui sont atteints de cancer en montagne et leur montrer que le sport est vecteur de résilience. Pour ça, j’aimerais m’entourer d’ASICS parce que « esprit sain dans un corps sain », ça ne peut qu’aider en essayant de joindre mon côté médical au côté santé, sport et résilience qu’on peut avoir à travers l’environnement de la montagne.

Propos recueillis par Dorian Vuillet
Crédits photos : The Adventure Bakery / ASICS

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