Les Kényans Albert Korir (2h08’22) et Peres Jepchirchir (2h22’39) se sont illustrés lors du prestigieux Marathon de New York ce dimanche, pour sa 50e édition. Six semaines après sa troisième place à Berlin, Kenenisa Bekele (6e en 2h12’52) n’a jamais été en mesure de l’emporter.
Deuxième en 2019 dans le temps de 2h08’36, Albert Korir (Adizero Adios Pro 2) est monté d’un cran sur le podium du Marathon de New-York. Vainqueur en 2h08’22, le coureur kényan de 27 ans a lâché le Marocain Mohammed El Araby (2h09’06) et l’Italien Eyob Faniel (2h09’52), un peu après le 30e km, pour franchir, seul, la ligne d’arrivée en plein coeur de Central Park.
Voir cette publication sur Instagram
Contrairement à d’autres marathons comme Berlin, New York ne dispose pas d’un parcours très « roulant » et n’a pas recours à des meneurs d’allure capable de protéger leur leader et d’assurer un rythme très soutenu. Des repères qui ont certainement manqué à Kenenisa Bekele, sixième en 2h12’52, qui est passé à côté de sa course. Il y a six semaines, le 26 septembre dernier, la star de 39 ans avait pris la troisième du Marathon de Berlin en 2h06’47, alors qu’il visait ni plus ni moins que le record du monde du Kényan Eliud Kipchoge (2h01’39 en 2018). Le record du parcours (2h05’05) établi par le Kényan Geoffrey Mutai en 2011 va tenir encore au moins une année supplémentaire.
.
Peres Jepchirchir, New York après Tokyo
Partie 25 minutes avant les hommes, à 14h40 heure française, une vingtaine de féminines du plateau Elite s’est élancée à Staten Island avec une température de 4 degrés. Après un début de course groupé sur un tempo assez lent (35’02 au passage au 10e km), Peres Jepchirchir (Adizero Adios Pro 2) a commencé à accélérer un peu après le 25e kilomètre, réussissant à lâcher la moitié du groupe de tête, compact jusque-là. Une succession d’attaques successives a permis à la championne olympique de Tokyo et à l’Éthiopienne Ababel Yeshaneh de se retrouver toutes les deux seules en tête avant d’être rejointes par la Kényane Viola Cheptoo.
Voir cette publication sur Instagram
Alors que le chronomètre a passé les 2 heures de course, un écart considérable s’est formé entre ce trio et les premières poursuivantes. Pas de doute, la victoire n’échappera pas à une des trois fondeuses des hauts plateaux africains. On connaissait donc le podium, il restait désormais à définir l’ordre. L’explication à trois a tourné à l’avantage de Peres Jepchirchir qui a laissé ses deux adversaires dès la première accélération, à 500 mètres du terme. En 2h22’39, la Kényane de 28 ans a franchi la ligne à huit secondes du record de l’épreuve propriété de Margaret Okayo (2h22’31 en 2003). Elle devient la première féminine à remporter le titre olympique et le marathon de New York la même année. Ababel Yeshaneh, s’est classée deuxième en 2h22’44 tandis que Viola Cheptoo (2h22’52), petite sœur de Bernard Lagat, champion du monde du 1500 m et du 5000 m à Osaka en 2007, s’est hissée au troisième rang pour ses débuts sur la distance.
.
Shalane Flanagan reçue 6/6
Saving the best for last!@ShalaneFlanagan finishes the #TCSNYCMarathon—her 6th marathon in 6 weeks—in her fastest time of all 6! pic.twitter.com/ppD7iiHgdG
— TCS New York City Marathon (@nycmarathon) November 7, 2021
En octobre 2019, Shalane Flanagan avait mis un terme à sa carrière sportive, notamment marquée par un titre de vice-championne olympique sur 10 000 m à Pékin en 2008. Mais en septembre 2020, l’Américaine de 40 ans se lance un défi fou : parcourir les 6 « Marathons Majors » en 42 jours. Une mission appelée « Project Eclipse ». Après Berlin (2h38’32 le 26 septembre), Londres (2h35’04 le 3 octobre), Chicago (2h46’39 le 10 octobre), Boston (2h40’34 le 11 octobre) et Portland (2h35’14 le 18 octobre), la native du Colorado a bouclé en 2h33’34 le marathon de New York qu’elle a d’ailleurs remporté en 2017.
La coach du Bowerman Track Club de Nike à Portland, dans l’Oregon, a réussi son pari de terminer chacun de ses marathons en moins de trois heures, soit à un rythme inférieur à 4’15 par kilomètre. Dans sa publication Instagram annonçant le défi, Flanagan l’a décrit comme « une éclipse totale qui ne se reproduira plus de ma vie. Cet objectif est difficile. Mais j’ai besoin qu’il le soit. C’est ce qui me fait me sentir le plus vivant. Quand je franchis la ligne d’arrivée à New York, ravie et épuisé, je sais déjà que je souhaiterais pouvoir recommencer ». Un authentique exploit !
Tous les résultats, en cliquant ici.
Crédit photo : Instagram @nycmarathon