Meeting de Marseille : L’heure de briller pour les Français

14 juin 2022 à 16:13

L’occasion sera belle pour les nombreux Français de briller et de s’acquitter des minima pour les Mondiaux de Eugene ce mercredi 15 juin au Meeting de Marseille, 16e du nom. Les regards seront notamment tournés vers Pierre-Ambroise Bosse, Aurore Fleury, Baptiste Mischler, Azeddine Habz, Alexis Miellet ou encore Ninon Chapelle.

« Les héros de l’athlé ». C’est avec cette signature que le Meeting de Marseille a lancé il y a plusieurs semaines sa campagne de communication, qui traduit assurément l’esprit de performance mais aussi festif de la réunion provençale. Parfaitement positionné dans ce calendrier surchargé de compétitions, l’événement doit permettre à plusieurs athlètes tricolores de décrocher des minima, ou à défaut une performance leur assurant une bonne place au ranking mondial, pour les Championnats du Monde de Eugene (15 au 24 juillet). Rendez-vous toujours prisé des membres de l’équipe de France, le Meeting de Marseille fait figure de sprint final pour la sélection pour espérer faire partie des heureux élus lors de l’annonce de la liste définitive par la Fédération Française d’Athlétisme le 28 juin prochain.

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Meeting de Marseille (@marsmeeting)

Ils jouent gros

C’est avec cette idée en tête que Pierre-Ambroise Bosse débarque dans la cité phocéenne. Récemment neuvième à Montreuil en 1’47″12, le champion du monde de Londres en 2017, qui n’a repris la compétition que fin mai après une préparation perturbée par de petits pépins physiques, reste encore loin du compte, alors que les minima sont à 1’44″70. Un chrono qui semble toutefois à sa portée s’il retrouve de bonnes jambes. PAB est également attendu au Meeting de Paris ce samedi 18 juin. Un 800 m hommes qui mettra également aux prises le Britannique Elliot Giles et l’Espagnol Alvaro De Arriba. En demi-fond, les athlètes se lancent habituellement à l’assaut du chronomètre sans aucun calcul à Marseille. Le résultat attendu est généralement celui escompté. De quoi se montrer plus ambitieux que jamais, alors que le compte à rebours pour Eugene arrive à son terme.

S’offrir son sésame (4’04″20) sur 1500 m pour ne pas rater l’avion pour l’Oregon, telle sera aussi la mission d’Aurore Fleury ce mercredi. La Nancéienne de 28 ans, à qui il a manqué 58 centièmes (4’04″78 le 5 juin à Rabat), repart à la chasse aux minima Mondiaux pour la quatrième fois en deux semaines et demi, et essayera de profiter de l’aspiration de l’Éthiopienne Axumawit Embaye (3’58″80 en 2022) pour affoler le chrono. Chez les hommes, les spectateurs qui auront la chance de garnir la tribune du Stade Delort retrouveront Baptiste Mischler (5e en 3’34″40) et Azeddine Habz (8e en 3’34″68) qui s’étaient acquittés des minima pour les JO de Tokyo l’été dernier. Tous deux se verraient bien cueillir un nouveau ticket pour un grand championnat international, à condition de courir en 3’34″00 ou moins. Même enjeu pour Alexis Miellet, également sélectionné au Japon avec les Bleus. Il n’y aura pas que des chercheurs de minima au Stade Delort. L’un des demi-fondeurs tricolores très en forme du moment, Mehdi Belahdj tentera d’abaisser sa meilleure performance de la saison (3’44″08) afin d’arriver en pleine confiance à Eugene, avant de disputer les France Elite à Caen (24 au 26 juin). Ils retrouveront à leurs côtés de nombreux clients comme l’Ougandais Ronald Musagala (3’33″99 en 2022). Le saut à la perche féminin fera son apparition pour la première fois au programme. Vainqueure du concours à Cergy-Pontoise devant son public avec 4,50 m, la recordwoman de France Ninon Chapelle souhaite traverser l’Atlantique dans un mois et sera forcément surmotivée après les 4,70 m de Margot Chevrier dimanche à Salon-de-Provence. Elle défiera la locale de la SCO Ste Marguerite de Marseille Elina Giallurachis, championne de France Elite en salle 2021.

 

Des records dans le viseur

Parmi les autres points chauds à ne pas rater, le 100 m avec Amaury Golitin. Le pensionnaire de l’EC Orléans CJF qui s’entraîne depuis quelques mois aux États-Unis, deviendra-t-il le quatrième Français à descendre sous les 10 secondes sur la ligne droite ? Samedi à Genève (Suisse), le sprinteur tricolore s’est rapproché de son meilleur chrono sur 100 m (10″08 contre 10″07) et a porté son record sur 200 m à 20’’25, soit la cinquième meilleure performance française de tous les temps, la meilleure depuis plus de dix ans. La lutte pour la victoire devrait aussi concerner l’Ivoirien Arthur Cissé, finaliste des Championnats du monde en salle de Belgrade. Le 100 m devrait valoir le coup d’œil avec la présence de la Trinidadienne Michelle-Lee Ahye, sixième sur 100 m et 200 m aux JO de Rio en 2016, et créditée de la meilleure performance du plateau en 10″94. Le 400 m féminin promet quelques étincelles entre la Polonaise Natalia Kaczmarek, championne olympique du relais 4×400 m mixte, et la Britannique Laviai Nielsen, multiple médaillée en grands championnats avec le relais 4×400 m. Le tour de piste aura des allures françaises, avec Camille Seri, sélectionnable pour l’Euro de Munich sur 400 m haies après ses 55″79 à Oordegem, Sokhna Lacoste, Amandine Brossier et Kalyl Amaro.

 

 

On suivra attentivement le chrono de Louis Gilavert qui est également attendu au départ du 3000 m steeple. Le 800 m est également relevé sur le papier chez les féminines avec Agnès Raharolahy, chronométrée en 2’00’60 à Chorzow le 5 juin dernier. La Nantaise, reconvertie sur le double de piste depuis cet hiver, se livrera à une belle bataille face aux meilleures spécialistes françaises présentes, à commencer par Léna Kandissounon et Meriem Sahnoun. Une course qui aura un avant-goût de finale nationale. Le triple saut sera lui aussi sous le feu des projecteurs avec la participation de Benjamin Compaoré, champion d’Europe de Zurich en 2014 et meilleur performeur hexagonal avec 17,06 m, Enzo Hodebar, vice-champion d’Europe espoirs à Tallinn en 2021, et Thomas Gogois, en bronze au même rendez-vous continental l’été dernier. L’Azerbaïdjanais Alexis Copello, vice-champion d’Europe en salle à Torun en 2021, sera l’homme à battre.

« Nous avons toujours eu de bonnes conditions à Marseille, se réjouit Laurent Manneveau, directeur du Meeting de Marseille. C‘est un Meeting beaucoup apprécié par les athlètes. L’édition 2021 avait été particulièrement réussie, avec côté français trois minima pour les Jeux olympiques de Tokyo. C’est un souhait de mettre en avant un grand nombre d’athlètes tricolores, ainsi que de mettre à l’honneur les espoirs afin qu’ils prennent de l’expérience en se confrontant aux athlètes d’un niveau supérieur. Toute l’équipe organisatrice et les bénévoles ont vraiment hâte. Le Stade Delort s’annonce plein à craquer avec plus de 3000 spectateurs attendus. Nous avons envie d’avoir de belles performances, des minima et une belle ambiance qui nous viendra des tribunes. C’est un événement ouvert à tous. En ouverture du meeting, les jeunes des écoles de Marseille viendront participer à de nombreuses épreuves tels que le relais 8×200 m et le 1000 m. Contrairement aux autres années, nous avons de plus en plus de demandes sur le demi-fond, à tel point que nous avons ajouté une série supplémentaire sur 1500 m hommes, un 800 m femmes et hommes notamment pour les athlètes souhaitant chercher les minima pour les Championnats du Monde juniors à Cali (Colombie). Et maintenant, place au spectacle ! »

 

 

Grâce aux images fournies par l’organisation, Stadion diffusera sur sa page Facebook le « pré-Meeting » de 16h52 à 19h00. Ensuite le Meeting de Marseille sera retransmis à partir de 19h00 sur « Athlé TV » avec les commentaires de Clément Breysse et Alexis Phelut. Retrouvez également l’événement en différé sur BFM Marseille Provence à partir de 21h00.

Plus d’informations sur www.meeting-marseille.com.

Crédit photo : Gaëlle Mobuchon / STADION

ARTICLES RÉCENTS
NOUVEAUTÉS
NOUVEAUTÉS

NEWSLETTER

Rejoignez nos 30 000 abonnés pour ne rien manquer de l'actualité de l'athlétisme, du running et du trail !