Meeting National Indoor de Lyon : Aurore Fleury confirme, Jules Pommery et Jeff Erius s’affirment

22 janvier 2022 à 0:31

Aurore Fleury s’est imposée avec brio sur 3000 m en 9’00″58 lors du Meeting National Indoor de Lyon ce vendredi. En s’envolant à 7,97 m, Jules Pommery s’est approché à un centimètre seulement du record de France espoirs de la longueur de Teddy Tamgho. De son côté, le junior Jeff Erius s’est illustré sur 60 m avec un chrono de 6″69, sans pour autant l’emporter. Retour sur les nombreux temps forts de la soirée.

Pour une première, c’était plutôt une réussite ! Organisée par le Club du Décines Meyzieu Athlétisme en collaboration avec la Ligue d’Auvergne Rhône-Alpes, la première édition du Meeting National Indoor de Lyon ouvre déjà de nouvelles perspectives pour les futures éditions. Pour cette grande occasion, la Halle Stéphane Diagana s’est mise sur son 31 en offrant un magnifique spectacle son et lumière aux 1000 spectateurs présents avant de démarrer le programme « Elite ». Un moment qui donnait le ton à cette soirée, assurément. En effet, la réunion rhônalpine a été marquée par de remarquables performances.

 

Aurore Fleury exacte au rendez-vous

Même le meilleur des scénaristes n’aurait pu mieux tenir en haleine les spectateurs. Ce n’est pas un hasard si les organisateurs ont choisi de clôturer cet événement festif avec le 3000 m féminin. On vous l’avait annoncé dans notre article de présentation dédié à l’événement, la course réunissait bon nombre d’espoirs français de la discipline. Sur la lancée de son titre de vice-championne d’Europe du relais mixte le 12 décembre dernier à Dublin, Aurore Fleury a fait très bonne figure en dominant le 3000 m, dans un temps tout juste supérieur à 9 minutes, en 9’00″58. Parfaitement mise sur orbite par la meneuse d’allure (passage en 2’56 au 1000 m), la Nancéienne de 28 ans, s’est ensuite calée dans les foulées de l’Israélienne Selamawit Teferi (9’04″41), dixième des JO de Tokyo sur 5000 m, avant de tracer sa route pour une victoire en solitaire. « C’est un petit peu frustrant parce que j’étais venue chercher un peu mieux. Je me suis adaptée à la course parce que ce n’est pas parti aussi vite que je pensais. Je ne me fais pas encore trop confiance sur cette distance donc j’ai attendu trop longtemps pour accélérer. C’est une belle rentrée mais je vais essayer de refaire un 3000 m pour essayer de faire autour des 8’50. Je suis très contente d’avoir couru ici pour une petite mise en bouche, je rentre chez moi ravie ! », se réjouit celle qui détient un beau record personnel sur 1500 m en 4’03″35 établi à Monaco.

 

 

Suivent Manon Trapp (9’08″67), Margaux Sieracki (9’12″05), Leila Hadji (9’12″53), Flavie Renouard (9’25″10) ou encore Mathilde Sénéchal (9’30″48). Chez les hommes, Arthur Gervais (5e en 8’03″09), Romain Legendre (8e en 8’04″15) et Quentin Malriq (10e en 8’06″35) ont su tirer profit de la concurrence étrangère pour réaliser des chronos encourageants sur un 3000 m marqué par une impressionnante chute collective après 30 mètres de course lors du rabattage.

 

Jules Pommery se rapproche de Teddy Tamgho…

 

Avec Kevin Mayer, recordman du monde du décathlon, l’une des plus grandes stars planétaires d’athlé, et Erwan Konaté, champion du monde juniors l’été dernier, étoile montante de notre sport, le concours de longueur promettait un grand spectacle. Malheureusement, les deux athlètes n’ont pas été en réussite. Mayer s’est contenté de 6,98 m sur 16 foulées tandis que Konaté a réalisé un meilleur bond à 6,55 m à sa troisième tentative après avoir mordu ses deux premiers essais.

 

 

Dans ce contexte, c’est Jules Pommery qui a le mieux tiré son épingle du jeu. On en était persuadé, on en a la certitude. Son résultat de 7,90 m réalisé le 19 décembre dernier à Bompas, ne serait pas sans lendemain et le champion d’Europe juniors de Boras en 2019 n’en restera sans doute pas là. Le protégé de Robert Emmiyan à l’INSEP confirme son net regain de forme en retombant à 7,97 m, à seulement un centimètre de la marque nationale détenue par Teddy Tamgho (7,98 m en 2011). Le sauteur en longueur de l’AS Guérigny-Urzy s’affirme peu à peu comme l’une des valeurs montantes de la discipline. « La piste est vraiment différente des autres. J’ai reculé de six pieds sur ma course d’élan habituelle et donc j’ai manqué les deux premiers sauts pour me régler, des tentatives qui étaient aux alentours des 8 mètres. Ce sont des performances qui arriveront plus tard dans la saison. Je fête mon anniversaire demain et j’aurai bien voulu m’offrir un beau cadeau ! »

 

… Jeff Erius se rapproche de Christophe Lemaitre

Il fallait également tourner les yeux vers la ligne droite de la Halle Stéphane Diagana pour voir du spectacle. Jeff Erius a franchi ce vendredi un nouveau palier dans sa progression. Arrivé à Lyon avec un record sur 60 m en 6″78 établi l’an dernier à Miramas, la pépite de 17 ans, vice-champion d’Europe juniors à Tallinn, a largement abaissé sa marque de référence en claquant 6″69 en finale.  Surtout, il devient le quatrième meilleur performeur français de tous les temps sur la ligne droite en salle chez les juniors, derrière notamment Christophe Lemaitre (6″64 en 2009) et Jimmy Vicaut (6″66 en 2011). En lui souhaitant la même carrière et les mêmes réussites que ces deux piliers du sprint hexagonal. « Je suis super content, c’est ce que j’attendais et je ne suis donc pas surpris. En séries, c’était laborieux, j’étais énervé mais je me suis vite repris ». Le sociétaire du Strasbourg Agglomération Athlétisme coaché par Fabien Lambolez a été devancé de trois centièmes par l’Ivoirien Arthur Cissé (6″66), qui a été flashé en 9″93 sur 100 m en 2019. Annoncé au départ, Kevin Mayer a déclaré forfait quelques minutes avant sa série en raison de courbatures à la suite d’une séance de haies effectuée en début de semaine. Déjà sélectionnable pour les Mondiaux en salle de Belgrade (18 au 20 mars) sur l’heptathlon, il a préféré ne pas prendre de risque et se concentrer sur le saut en longueur.

 

Amandine Brossier dans le bon rythme

 

Si c’est le demi-fond qui a principalement été en fête, les sprinteurs n’ont pas été en reste. Sur la distance peu courue du 300 m, Amandine Brossier, demi-finaliste des JO de Tokyo sur 400 m, a fait régner sa loi en signant la quatrième meilleure performance française de l’histoire en 37″59. « J’ai beaucoup apprécié la piste mais je reste sur ma faim, j’aurai aimé descendre sous les 37 secondes. J’ai hâte de commencer la saison sur 400 m à Nantes samedi prochain ». Le record de France du 300 m est la propriété de Floria Gueï en 36″46 depuis 2017. Derrière l’Algérien de 22 ans Djamel Sedjati, qui se hisse au deuxième rang des bilans mondiaux sur 800 m en 1’46″59, Clément Dhainaut (4e en 1’50″68), Sacha Cultru (5e en 1’51″18) et Mehdi Belhadj (6e en 1’51″86) n’ont pas démérité.

 

 

Au chapitre des autres performances marquantes côté tricolore, soulignons les 47″62 de Ludovic Ouceni sur 400 m, les 7″87 de Just-Kwaou Mathey sur 60 m haies, les 2’05″51 de Meriem Sahnoune sur 800 m, les 3’41″50 de Flavien Szot sur 1500 m ainsi que les 1,82 m de Juliette Perez à la hauteur. Vous l’avez vécu en direct et en intégralité plus tôt dans la soirée sur notre page Facebook grâce aux images fournies par l’organisation : Le Pré-Meeting, à forte dominante demi-fond, a permis à plusieurs athlètes français de se mettre en évidence avec plusieurs records personnels à la clé. Parmi les performances notables, citons notamment les 2’07″51 d’Agnès Raharolahy sur 800 m qui n’en restera sans doute pas là. Comme pour la grande majorité des athlètes en lice, le Meeting de Nantes samedi prochain sera sa prochaine compétition : « J’espère que je vais encore descendre le chrono ! »

Tous les résultats du Meeting National Indoor de Lyon, en cliquant ici.

Crédits photos : Laura Jonin / STADION

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