Meeting National Indoor de Lyon : Retour aux affaires réussi pour Charlotte Pizzo

28 janvier 2023 à 23:46

Les minima pour les Championnats d’Europe en salle d’Istanbul (2 au 5 mars 2023) sont tombés dans l’escarcelle de Charlotte Pizzo et de Laëticia Bapté côté Français ce samedi au Meeting National Indoor de Lyon. Amoindrie par une blessure l’été dernier, la demi-fondeuse du Pays de Fontainebleau Athlétisme a renoué avec brio sur 800 m en réalisant un chrono de 2’02″18. En s’envolant à 7,96 m, Jules Pommery s’est approché à seulement deux centimètres du record de France espoirs en salle. Retour sur les principaux temps forts du rendez-vous rhodanien qui a été de bonne facture.

C’était l’heure de la revanche pour Charlotte Pizzo. La championne de France Elite en salle 2020 du 800 m n’avait pu pleinement s’exprimer lors de la dernière saison estivale en raison d’une blessure survenue dans sa préparation. De retour d’un stage de deux semaines à Monte Gordo (Portugal), l’élève de Thierry Choffin effectuait sa reprise sur sa distance de prédilection et a effacé toutes ses appréhensions. Et de quelle façon ! Partie sur les bonnes bases dans la foulée du lièvre Agathe Guillemot (1’14 demandés au 500 m), l’athlète de 25 ans s’est ensuite envolée pour rallier la ligne d’arrivée en 2’02″18, deux centièmes de mieux que le niveau de performance demandé pour Istanbul. Les pointes de son nouvel équipementier On Running aux pieds, Charlotte Pizzo n’a même pas levé les bras en voyant son résultat sur le panneau d’affichage. Elle est restée seule quelques secondes dans l’aire d’arrivée, d’abord incrédule puis aussitôt souriante. « Je n’ai vraiment pas les mots, je suis trop heureuse de ma rentrée et d’avoir pris ma revanche sur l’année dernière, souffle Charlotte Pizzo. Je n’y croyais pas à l’arrivée. Étant donné que c’était ma première course, je devrais grappiller plusieurs dixièmes. Je remercie le Meeting de Lyon car les organisateurs sont géniaux ».

 

 

Laëticia Bapté convaincante

La championne du monde en salle Cyréna Samba-Mayela, débarrassée des minima pour Istanbul (fixés à 8″03) en 7″95 un peu plus tôt dans la journée au Meeting Elite de Nantes, a-t-elle donné des idées à Laëticia Bapté ? La dernière citée s’est offert aussi le droit d’être sélectionnable pour le rendez-vous continental de l’hiver en Turquie, en étant chronométrée en 8″01 dès les séries. Si en finale, l’hurldleuse de l’Us Robert a dû laisser la victoire à la Néerlandaise Maayke Tjin A-Lim (8″04 contre 8″06), il est cependant impossible pour elle de ne pas dresser un bilan positif de son passage à Lyon : « J’espérais mieux en finale mais je fais quand même 8″06 donc ça me va ». La Martiniquaise de 23 ans a la particularité d’avoir un départ en sept appuis, très fréquent chez les spécialistes masculins, mais rare chez les féminines.

 

 

« On attend de moi des performances »

Qu’est-ce qu’il est généreux ! Jules Pommery a eu la sympathie de ne pas le faire tomber le record de France espoirs en salle du saut en longueur dès son premier concours de l’année. Le médaillé de bronze des Europe de Munich l’été dernier a atterri à 7,96 m à son ultime tentative, soit à deux petits centimètres de la marque national de référence qui est la propriété de son ami et camarade d’entraînement à l’Insep Erwan Konaté, double champion du monde juniors (2021 et 2022). Souverain en 2022 à Lyon, le représentant de l’AS Guérigny-Urzy s’est classé deuxième du concours derrière le Cubain Lester Alcides Lescay Gay (7,99 m). « J’ai manqué de réglages tout simplement parce que la piste est très rapide. À l’Insep, j’ai l’habitude d’une piste assez souple qui est très bien pour travailler. J’ai reculé mes marques de trois pieds tout au long du concours. Dans mes sauts, je suis soit trop près ou soit trop loin de la planche. Une performance de 7,96 m pour une première, je ne peux pas me plaindre. »

 

 

Lors de son premier essai, Jules Pommery est passé tout près de réaliser une performance de pointe mais le juge a estimé que l’extrémité de sa chaussure a dépassé le bord de la planche d’appel sans nécessairement laisser de trace : « Il n’y avait pas de marque ! C’était un saut à 8,10 m. C’est encourageant, je vais participer à six ou sept compétitions cet hiver donc ça sortira, je ne suis pas blessé, tout va bien ».  Le protégé de Robert Emmiyan a également pu mesurer sa cote de popularité à Lyon : « On attend de moi des performances et j’ai plus d’assurance qu’avant pour ça ! », affirme Jules Pommery.

 

 

Parmi les autres performances à retenir de la réunion rhônalpine, Dimitri Bascou a facilement enlevé la finale du 60 m haies en 7″77. Un peu plus tôt dans la soirée, le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Rio avait été crédité en 7″64 lors des séries.

 

 

Côté demi-fond, dans l’une des épreuves les plus attendues de la soirée, le 3000 m hommes, la victoire est revenue à l’Éthiopien Ali Abdilmana en 7’45″95 alors que Romain Mornet (8e en 7’56″09), Donovan Christien (9e en 7’58″10) et Yani Khelaf (10e en 7’58″35) ont rempli leur contrat en descendant sous les 8 minutes. Chez les femmes, Leila Hadji (4e en 9’07″53) et Aude Clavier (6e en 9’07″92) n’ont pas été en reste avec de nouvelles marques de référence. Sur 1500 m, Louis Gilavert (3’41″06), chez les messieurs, et Bérénice Cleyet-Merle (4’19″55), chez les dames, ont pris la deuxième place. Enfin sur 800 m, le Marocain Abdelati El Guesse a réalisé un finish dévastateur pour s’imposer en 1’46″36.

Tous les résultats du Meeting National Indoor de Lyon, en cliquant ici.

Crédit photo : Gaëlle Mobuchon / STADION

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