Renaud et Valentin Lavillenie prêts pour la bataille à Tokyo

28 juillet 2021 à 19:29

Avec un saut à 6,06 m cet hiver, Renaud Lavillenie a prouvé qu’il fallait encore compter sur lui. Champion olympique à Londres, deuxième à Rio, le Clermontois est comme chez lui aux Jeux, mais arrive blessé. Valentin Lavillenie est un autre homme, depuis son accident il y a trois ans. Au point de pouvoir créer la surprise à Tokyo ?

Une renaissance qui tombe à pic. Pour ses troisièmes Jeux, Renaud Lavillenie visera une nouvelle médaille. Un objectif réaliste, après que l’ancien recordman du monde (6,16 m en 2014) ait retrouvé sa forme d’antan. Avec un saut à 6,06 m en février à Aubière et 5,92 m en juillet à Stockholm, cela faisait plusieurs années qu’on n’avait pas vu le plieur de gaule tricolore à pareille fête. Il faut dire que la concurrence sera rude à Tokyo, avec quatre hommes au-dessus des 5,90 m cet été, dont le recordman du monde Armand Duplantis. Renaud Lavillenie a pour lui l’expérience des Jeux. Dos au mur à Londres, il a su sortir le saut qu’il fallait pour toucher le Graal, et empocher l’or. À Rio, le le Français de 34 ans pensait avoir fait le plus dur en franchissant 5,98 m. Mais c’était sans compter sur un Thiago Braz survolté à domicile. Celui qui a les anneaux olympiques tatoués à l’avant-bras voulait l’or, mais c’est finalement l’argent qui atterrit à son cou.

« Serrer les dents le moins possible »

Cinq ans ont passé, et le champion olympique de Londres est revanchard. Léger bémol, sa préparation pour le rendez-vous planétaire a été perturbée par les blessures. La dernière en date : une entorse de la cheville gauche survenue il y a trois semaines, en raison d’une mauvaise réception à l’échauffement du Meeting de Sotteville. Avec les qualifications qui ont lieu samedi, le timing est plus que serré. Désormais, pour Renaud Lavillenie, la préoccupation est de « faire diminuer au maximum la douleur, pour serrer les dents le moins possible ». L’homme aux 6,16 m se soigne, et a pu tester sa cheville sur des séances un peu plus engagées. Mais le test grandeur nature aura bel et bien lieu au stade olympique de Tokyo : « J’aimerais avoir la sérénité pour penser à la finale, mais je n’ai aucune idée si je vais être capable ou non de pouvoir encaisser beaucoup de sauts ». La barre pour une qualification en finale est fixée à 5,80 m.

Se relever après la chute

Bien remis de son élongation, Valentin Lavillenie arrive à Tokyo avec la onzième meilleure performance de l’année (5,80 m le 20 juin à Chorzow). Mais l’enjeu d’un grand championnat fait que tout est possible. Surtout lorsqu’on est revenu de l’enfer. Rien n’aurait prédestiné le perchiste de 30 ans à retrouver les sommets, trois ans après avoir fracassé son talon sur une dalle de béton, suite à un saut. 10 vis dans le pied, et le chirurgien qui ruine tout espoir : le sport de haut niveau, il faut oublier. On reconnaît un champion à sa faculté de rebondir. À accepter de toucher le fond, pour ensuite remonter la pente. Il réapprend à marcher, part en rééducation. Quatre mois et 19 jours après cette terrible chute, le chirurgien donne son feu vert pour la reprise de la course. Valentin Lavillenie reprend le chemin de la compétition dès février 2019. 

« Prêt à 110% »

Cette saison sera particulière. Plus qu’une simple reprise, ce sera une résurrection. Record personnel explosé de onze centimètres (5,82 m à Monaco), et une sixième place aux Mondiaux de Doha. Celui qui a rejoint les rangs de la Police Nationale, sort de l’ombre de son géant de frère. En mars dernier, il a décroché sa première médaille internationale chez les seniors en terminant deuxième aux Europe en salle de Torun, juste derrière Armand Duplantis. À Tokyo, Valentin Lavillenie sera donc aux côtés de son frère, dont le titre olympique constitue son meilleur souvenir des Jeux. « C’est un plaisir de partager ça avec lui, de vivre cette aventure ensemble », reconnaît-il. Il faut désormais tout donner, dès samedi : « Je m’estime prêt à 110%. C’est les Jeux, peu importe l’état, même à 90% j’y serais allé à fond, quitte à me péter sur le terrain. »

Texte : Mathilde L’Azou
Crédits photos : Matthieu Tourault

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Votre média Stadion a le plaisir d’annoncer sa présence aux Jeux olympiques de Tokyo. Notre rédaction a conçu un espace rien que pour vous, qui vous permettra de suivre au plus près l’intégralité des épreuves d’athlétisme (sélection tricolore, les retransmissions TV, le programme jour par jour, les résultats et les clichés des Bleus…). Bons Jeux en notre compagnie !

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