Semi-marathon de Paris : Fadouwa Ledhem et Mehdi Frère sur la bonne route

03 mars 2024 à 10:51

Prioritaire sur la sélection française sur le marathon des JO de Paris, Mehdi Frère a pris la deuxième place du semi-marathon de Paris ce dimanche en 1h01’15 derrière le Kényan Bernard Koech (1h00’45). Le classement féminin a été enlevé par la Roumaine Joan Chelimo Melly en 1h06’57 qui signe la première victoire d’une athlète européenne depuis 2009. Les Françaises Fadouwa Ledhem, qui devient la cinquième performeuse française de l’histoire en 1h09’59, Manon Trapp (1h10’56) et Anaïs Quemener (1h11’54) se sont aussi distinguées. 

L’actualité athlétisme du week-end n’est pas monopolisée que par les Championnats du monde en salle d’athlétisme à Glasgow ! Dimanche matin repos à la maison ? Quelle question ! Pas pour les coureurs en tout cas alignés au départ du semi-marathon de Paris. Certains ont troqué la grasse matinée pour un départ à 8 heures pile sous un temps grisâtre. Ils étaient plus de 48 000 à s’élancer sur le pont de Sully mais au bout des 21,195 km, ce sont Bernard Koech, (1h00’45), toujours affûté à 36 ans, chez les hommes, et la la Roumaine Joan Chelimo Melly (1h06’57), native du Kenya mais qui court sous les couleurs roumaines depuis mai 2021, chez les femmes, qui ont levé les mains en premier. Pour trouver trace d’une victoire d’une athlète européenne au semi-marathon de Paris, il faut remonter à 2009 avec la première place de la Lettone Jelena Prokopcuka (également titrée en 2002 et 2003).  

 

Mehdi Frère, un avant-goût de Paris 2024

Chez les messieurs, on retrouve à la deuxième place Mehdi Frère qui a bataillé comme un beau diable avec Bernard Koech jusqu’au 15e km avant que ce dernier, vainqueur du Marathon de Hambourg 2023 en 2h04’09, prenne définitivement ses distances avec le Français lequel a coupé la ligne d’arrivée en 1h01’45 (passage au 5e km en 14’31, au 10e km en 28’46 et au 15e km en 43’07). Fortement pressenti pour intégrer la sélection française aux JO de Paris 2024 sur le marathon grâce à ses 2h05’43 réalisés le 3 décembre dernier à  Valence, le pensionnaire du Pays de Fontainebleau Athlétisme a pu prendre la température sur l’effervescence et l’esprit de fête qui régnera dans la capitale avec des spectateurs tout au long des routes.

 

 

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Le gendarme de la Garde républicaine de Paris, quatrième performeur français sur la distance en 1h00’32 (2022 à Valence), est suivi par un autre Kényan, Jorum Okombo (1h02’02). Toujours côté Tricolores, soulignons les performances d’Emmanuel Roudolff-Levisse (4e en 1h02’11) et de Donovan Christien (5e en 1h02’28 pour sa première incursion sur semi). Suivent Florian Carvalho (7e en 1h04’53), Tanguy Benkritly (8e en 1h04’58), Florian Girard (9e en 1h05’10) et Jules Robin (10e en 1h05’15) qui donnent satisfaction en intégrant le top 10.

 

 

 

Fadouwa Ledhem sous les 1h10

C’est allé également vite sur le bitume parisien avec Fadouwa Ledhem qui a été la première Française à franchir la ligne d’arrivée jugée Place de la Bastille. La championne de France 2023 du 10 km à Houilles, qui n’était pas annoncée sur la start-list Elite par les organisateurs, a eu la bonne idée de s’inviter à la fête puisqu’elle a largement abaissé son temps de référence en 1h09’29 (1h11’46 à Nice en 2023). La représentante du Racing Multi Athlon n’a pas caché son immense joie à l’arrivée (passage au 5e km en 16’26, au 10e km en 32’56 et au 15e km en 49’24), trois mois pile après un chrono de 2h25’50 à Valence. L’athlète de 36 ans se hisse au cinquième rang des meilleures performeuses française de tous les temps derrière Mekdes Woldu (1h08’27 en 2022), Christelle Daunay (1h08’34 en 2021), Nadia Prasad (1h09’15 en 1996) et Clémence Calvin (1h09’49 en 2018).

« Ces dernières années, j’avais accumulé les essais, les clubs, les coachs… ça faisait quatre ans que je galérais, en vrai. Là, j’ai mis à profit les mois où je ne pouvais pas courir pour faire un gros travail de préparation mentale et j’ai changé d’approche pour trouver mon cadre, celui dans lequel je me retrouve. J’ai pris le lead de mon projet et de mon équipe, je me sens plus forte, plus indépendante et j’ai plus de confiance en moi », nous avait confié Fadouwa Ledhem il y a un an aux Championnats de France 2023 du 10 km.

On était évidemment curieux de voir comment Manon Trapp allait se comporter. La triple championne de France de cross-country, de retour d’un stage de cinq semaines à Iten (Kenya), le temple de la course à pied, a débuté 2024 sur une bonne note, avec une cinquième place et un record personnel en 1h10’56 (ancien : 1h11’26 à Lille en 2023). La fondeuse de l’Entente Savoie Athlé s’alignera sur le marathon de Rotterdam le 14 avril ou celui de Londres le 21 avril. D’autres belles performances ont émaillé le semi-marathon de Paris, à l’instar d’Anaïs Quemener, sixième en 1h11’54, améliorant de trois secondes son record personnel établi ici-même en 2023. L’aide-soignante à l’hôpital de Bondy a signé un très probant 2h28’48 au marathon de Séville il y a trois semaines.

 

 

Les Jeux olympiques de Paris 2024 figurent déjà dans tous les esprits. Surtout quand l’échéance a lieu à la maison. Plusieurs marathoniens tricolores ont fait de ce rendez-vous planétaire l’objectif de leur carrière sportive. Fadouwa Ledhem, Manon Trapp et Anaïs Quemener ont toutes les trois cette échéance en tête. Alors que Mekdes Woldu (2h24’44) et Mélody Julien (2h25’01) sont prioritaires pour la sélection française depuis le 30 janvier dernier, à l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est Méline Rollin, grâce à son record de France (2h24’12) réalisé le 18 février à Séville, qui obtiendrait la troisième place qualificative. 

 

 

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Tous les résultats du semi-marathon de Paris 2024, en cliquant ici.

Crédit photo : STADION

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