Une semaine après le marathon de Berlin et le record du monde d’Eliud Kipchoge sur la distance reine, le Marathon de Londres présentera un plateau masculin de très haute volée ce dimanche 2 octobre 2022. Les Éthiopiens Kenenisa Bekele et Birhanu Legese, deuxième et troisième homme les plus rapides de l’histoire, leur compatriote Sisay Lemma, vainqueur en 2021, ainsi que le héros britannique Mo Farah, au départ pour la première fois depuis 2019, se mêleront à la bataille. Le Français Yoann Kowal s’apprête à faire ses grands débuts en marathon.
Après un Marathon de Berlin record avec Eliud Kipchoge qui s’est offert un nouveau chrono de référence en 2h01’09, les projecteurs vont se tourner vers Londres. La planète marathon devrait encore s’emballer avec la présence d’une autre star de l’athlétisme : Kenenisa Bekele. L’homme qui a remporté 17 titres mondiaux en cross-country, piste et route confondus, ainsi que trois titres olympiques, souhaite couper la ligne d’arrivée, située à quelques mètres de Buckingham Palace, en vainqueur. Troisième en 2016 (2h06’36) et deuxième en 2017 (2h05’57), le natif de Bekoji entend bien monter d’un cran sur le podium. Peu épargné par les pépins physiques ces dernières années, le quarantenaire a retrouvé de l’élan et son corps semble le laisser enfin tranquille, comme en témoigne sa troisième place sur la Great North Run de Newcastle, en 1h01’01 le 11 septembre dernier. La comparaison sera inévitable à l’arrivée pour savoir qui de Kenenisa Bekele et d’Eliud Kipchoge aura fait la meilleure impression, même si les chances d’établir un record du monde par le premier cité semblent infimes. Pour cela, il faudra que toutes les planètes soient complètement alignées et qu’il soit dans un très grand jour. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.
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Un incroyable plateau Elite
L’ancien détenteur du record du monde sur 5000 m et 10 000 m qui a claqué un sensationnel 2h01’41 à Berlin en 2019, à seulement deux secondes de l’ancien record du monde d’Eliud Kipchoge (2h01’39 en 2018), sera sous la menace directe de son compatriote Birhanu Legese, qui, avec un record personnel de 2h02’48, est le troisième homme le plus rapide de tous les temps. Un « poids lourd » en course pour une couronne londonienne. Ce marathon de Londres présente un plateau masculin à couper le souffle. Jugez-en plutôt : dix des engagés affichent des records personnels à moins de 2h05… Parmi eux, on retrouve un autre Éthiopien, Sisay Lemma, qui avait triomphé l’an passé à Londres en 2h04’01. Détenteur d’un temps de référence en 2h03’36 (Berlin en 2019), le fondeur de 31 ans veut montrer que ce n’était pas uniquement un coup d’éclat sans lendemain. Si l’Éthiopien Tamirat Tola, vainqueur des Mondiaux 2022 de Eugene, a déclaré forfait indiquant qu’il n’avait pas suffisamment récupéré, ceux qui l’ont accompagné sur la boite dans l’Oregon, l’Éthiopien Mosinet Geremew (2h02’55) et le Belge Bashir Abdi, médaillé de bronze olympique à Tokyo et détenteur du record d’Europe (2h03’36), seront de la partie.
Mo Farah, le héros britannique est de retour
Et puis, évidemment, de très nombreux regards seront tournés vers un homme. Lors d’une cérémonie protocolaire qui s’est déroulée en 2017 à Buckingham Palace, Mo Farah a été fait Chevalier par la reine Elizabeth II. Désormais, il faut dire Sir Mo Farah ! Avec quatre médailles d’or olympiques à son actif (5000 m et 10 000 m en 2012 et 2016), il est considéré comme le plus grand athlète britannique de l’histoire de l’athlétisme. Le coureur de 39 ans reviendra sur le marathon de sa ville natale pour la quatrième fois, la dernière étant en 2019 (cinquième place en 2h05’39).
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Arrivé un peu sur le tard sur marathon, l‘athlète d’origine somalienne a connu des débuts peu convaincants avec une huitième place à Londres en 2014 (2h08’21). Quatre ans après cette première expérience, Mo Farah s’était classé troisième sur le bitume londonien (2h06’21), puis avait remporté, la même année, celui de Chicago, avec un record personnel à 2h05’11. « Tout le monde sait à quel point j’aime le marathon de Londres, donc je suis vraiment ravi de revenir en 2022. J’ai participé pour la dernière fois à la course complète en 2019 et j’ai hâte d’y retourner, de me mesurer aux meilleurs coureurs de marathon du monde. Il y a toujours une atmosphère incroyable à Londres le jour du marathon. »
MAJ AU 28/09 à 20h00 : En raison d’une blessure à la hanche droite, Mo Farah a préféré ne pas prendre part au Marathon de Londres 2022.
Yoann Kowal en route pour le marathon
S’ajoute à ces noms prestigieux celui de Yoann Kowal. Progressivement passé de la piste à la route ces dernières années, le champion d’Europe 2014 du 3000 m steeple, qui a effectué une grande partie de sa préparation en altitude à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) et qui a croisé… Mo Farah, vivra sa première incursion sur la distance mythique de la course à pied. Après avoir bouclé la moitié du trajet lors du semi-marathon de Séville en 1h03’08 en janvier, le Périgourdin de 35 ans a accéléré le rythme à Lille en 1h02’17 en mars. Il lui faut maintenant se lancer face à la concurrence qui s’annonce de très grande qualité avec de nombreux spécialistes éthiopiens.
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« Avoir un dossard Elite sur cette course, c’est énorme quand on connaît son histoire ! Je m’étais fixé 2h14 en début d’année, en prévision initiale, là je l’ai baissé à moins de 2h13. En fait, je refoule un petit peu l’adversité sur ce premier marathon, je ne m’en cache pas. Ce n’est pas une faiblesse, je pense que c’est plutôt une intelligence personnelle de gestion de programmation. Là, j’ai vraiment envie de faire découvrir à mon corps ce que c’est que le marathon, à ma tête aussi. Et découvrir le marathon avant d’être dans la confrontation. Donc j’aimerais bien faire moins de 2h13 pour mon premier, le deuxième on le verra plus en mode compétition, et le troisième, là je me pointerais sur un marathon majeur, où la confrontation, là je serais là pour l’avoir. », nous a-t-il confié en mai dernier.
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Si vous lisez régulièrement notre site, vous n’êtes pas sans savoir que Kiprun, marque de la division running performance de Decathlon, a décidé de frapper fort en lançant le 3 septembre dernier sa première chaussure à plaque carbone baptisée KD900X. Un prototype du modèle avait été aperçu pour la première fois en janvier dernier sur les réseaux sociaux de Yoann Kowal, ambassadeur de la marque. D’après nos infos, le fondeur français étrennera un prototype personnalisé et unique de la KD900X à Londres ce dimanche.
Du beau monde chez les dames aussi
Du côté du plateau féminin, la Kényane Brigid Kosgei, recordwoman du monde du marathon (2h14’04), a indiqué ce lundi qu’elle ne prendra pas le départ à Londres, où elle a vaincu deux fois (2019 et 2020), en raison d’une blessure aux ischios-jambiers. C’est donc à ses compatriotes Joyciline Jepkosgei, la tenante du titre en 2h17’43, et Judith Korir, vainqueure du Marathon de Paris en avril, après sa médaille d’argent aux Mondiaux de Eugene, que revient la faveur des pronostics. La recordwoman du monde éthiopienne du 10 km (29’14 à Castellon, le 27 février 2022) Yalemzerf Yehualaw est la plus rapide de toutes sur marathon avec 2h17’23 (Hambourg, le 24 avril 2022) et sera aussi à surveiller de près. Côté météo, on annonce du soleil, une température comprise entre 12 et 14 degrés et très peu de vent. Des conditions idéales pour aller vite sur marathon. Au total, plus de 40 000 personnes s’élanceront à Greenwich, sur la rive sud de la Tamise.
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Crédit photo : STADION
