Laura Salin-Eyike réalise les minima pour les Europe espoirs au saut en hauteur

29 mai 2017 à 21:17

En franchissant une barre placée à 1,85 m au saut en hauteur samedi à la Chapelle-sur-Erdre, Laura Salin-Eyike s’est acquittée, au centimètre près, du niveau de performance requis pour les championnats d’Europe espoirs de Bydgoszcz (Pologne). De quoi faire le bonheur de cette athlète de vingt-deux ans, licenciée à l’Entente Athlé Nord Mayenne et entraînée par Emmannuel Huruguen au pôle espoirs de Nantes. La championne de France espoirs cet hiver s’est enlevée une belle épine du pied et va pouvoir poursuivre sa saison le cœur léger. Elle peut désormais voir haut. Très haut. Entretien depuis la salle de musculation, ce lundi soir au Stadium Pierre-Quinon.

— Stadion : Bonjour Laura, cette performance devrait vous permettre de participer aux championnats d’Europe espoirs, c’était attendu ?

C’était attendu parce que c’était l’objectif de la saison. Mais je ne savais pas quand j’allais réaliser les minima. Ça faisait un moment que j’attendais ça. Maintenant on va se concentrer sur la suite de la saison. Concernant ma troisième et dernière tentative à 1,85 m je me suis dit que c’était l’occasion, sur le sautoir où j’ai l’habitude de m’entraîner. Je l’avais senti venir. A l’entraînement, nous arrivions à savoir à quelle hauteur je saute, et avec Manu nous savions que j’allais franchir 1,85 m un jour dans la saison. Cependant, après avoir réalisé les minima, je n’ai pas d’objectif précis mais j’aspire évidemment à aller plus haut cet été.

— Justement, avec un saut à 1,85 m mais aussi une régularité autour des 1,82 m, vous semblez capable d’aller beaucoup plus haut…

J’ai réalisé un stage de quinze jours à Alicante fin avril qui a été bénéfique et qui m’a mise en confiance pour la saison estivale. On a mis des barres à 1,85 m et 1,90 m donc je savais que j’avais cet hauteur dans les jambes. Je pense avoir franchi un palier avec cette hauteur. Maintenant, je dois passer le cap du grand championnat. Si je suis sélectionnée pour les Europe, l’objectif sera de se rapprocher le plus possible de cette performance et pourquoi pas de faire mieux.


ʻʻ En étant sérieuse à l’entraînement et avec de la patience je vais m’améliorer ʼʼ


— Vous nous aviez confié en décembre 2016 (voir notre article) que vous deviez progresser en souplesse et en technique ? Six mois plus tard, où en êtes-vous ?

Rires. En technique j’ai progressé ce qui me permet de sauter plus haut et d’être plus à l’aise à l’attaque des barres. Cela s’est vu samedi lors du concours. Par contre en ce qui concerne la souplesse pas vraiment mais je suis sur la bonne voie. C’est mon plus grand défaut. En étant sérieuse à l’entraînement et avec de la patience je vais m’améliorer.

— Vous êtes actuellement en tête des bilans français avec Marine Vallet, quelle importance y accordez-vous ?

Ça fait toujours plaisir c’est sûr, mais il ne faut pas se concentrer là-dessus. Pour Marine je sais que c’est le début de saison et qu’elle va sauter plus haut dans les prochaines semaines. Cette densité est une énorme force pour toutes les filles. Ça nous pousse toutes à toujours faire mieux. Dès qu’une fille réalise une performance, tout le monde se réjouit. C’est bénéfique pour tout le monde.


ʻʻ Il faudra sauter plus haut cet été ʼʼ


— Même s’il n’y a qu’une française de sélectionnée à la Coupe d’Europe à Lille en juin, vous y pensez ?

Je n’y pense pas vraiment. Après ça peut être cool c’est sûr parce que ma dernière sélection remonte il y a trois ans au Décanation à Angers. Pour y participer, il va falloir sauter plus haut cet été. La concurrence s’annonce une nouvelle fois très relevée dans la course à la sélection.

— Vous êtes la seule sauteuse du groupe d’Emmannuel Huruguen, le coach d’Agnès Raharolahy et de Dimitri Pasquereau. Quels avantages y trouvez-vous ?

Je me suis renseignée autour de moi avant d’arriver au pôle de Nantes. Je voulais savoir quel était l’entraîneur le mieux adapté à moi. Ayant beaucoup de lacunes au niveau de la technique et de la souplesse, le top c’était un groupe de sprint. D’un côté c’est un avantage parce que Manu est tout de même extrêmement attentif à mes séances. Il porte un regard différent comme je suis la seule sauteuse. De l’autre côté, c’est un peu négatif parce que je réalise mes séances de saut toute seule. Globalement, je suis exactement le même programme que le reste du groupe. On s’entend tous super bien sur la piste et en dehors.

Après l’interview, elle s’éclipse avec un sourire et quelques mots de remerciements. L’entrainement l’attend. Et il est, désormais son absolue priorité.

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