Le Marathon de Londres a une nouvelle fois fait trembler les chronos ce dimanche. Le Kényan Kelvin Kiptum a frôlé le record du monde d’Eliud Kipchoge (oui, vous avez bien lu!) avec un temps diabolique de 2h01’25, tandis que la Néerlandaise Sifan Hassan s’est également imposée en 2h18’33 pour sa première expérience sur la distance.
Eliud Kipchoge peut trembler. Seize secondes : C’est ce qu’il a manqué à Kelvin Kiptum à l’arrivée sous les fenêtres de Buckingham Palace pour expédier aux oubliettes les 2h01’09 sur marathon du roi du macadam. Ce dimanche, le Kényan de 23 ans a posté un ébouriffant 2h01’25, signant ainsi le deuxième temps de l’histoire sur 42,195 km. Kiptum n’a rien d’un illustre inconnu : Pour son premier marathon à Valence le 4 décembre 2022, il s’était distingué avec un temps de 2h01’53, devenant déjà le troisième homme le plus rapide de l’histoire de la discipline derrière son compatriote et l’Éthiopien Kenenisa Bekele (2h01’41 en 2019 à Berlin).
⏱ NEW COURSE RECORD ⏱
What a race from Kelvin Kiptum, who wins the men’s London Marathon!
It’s the second quickest time in history 🤯 pic.twitter.com/6L4GwzBtfk
— Eurosport (@eurosport) April 23, 2023
Dans la capitale anglaise, le fondeur kényan est passé en 1h01’40 au semi-marathon et a donc bouclé son effort en negative split, avec un deuxième semi stupéfiant (59’45). Il a littéralement dominé son sujet en portant l’estocade au km 32, après 1h30 de course. C’est la confirmation que le marathon de Londres est bien l’un des parcours les plus rapides de la planète. On imagine sans peine que Kelvin Kiptum sera en capacité de battre le record du monde de Kipchoge, lequel était présent à Londres pour donner le départ d’une course qu’il a dominé à quatre reprises (2015, 2016, 2018 et 2019). Plus que jamais, il s’affirme comme LE grand adversaire du double champion olympique pour les JO de Paris en 2024.
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Un autre Kényan, Geoffrey Kamworor (2h04’23), et l’Éthiopien Tamirat Tola (2h04’59), champion du monde en titre à Eugene, complètent le podium qui a fière allure. Pour le dernier marathon de sa carrière, à Londres, dans son pays d’adoption, le Britannique Mo Farah a pris la neuvième place en 2h10’28. De son côté, Kenenisa Bekele a abandonné après le 25e km, alors qu’il venait d’achever le premier semi en 1h01’46.
« I cannot believe it! »
Sifan Hassan wins a remarkable women’s London Marathon! 🥇
She had to stop twice during the race to stretch 😲 pic.twitter.com/8m7UPw6894
— Eurosport (@eurosport) April 23, 2023
Elle a affiché un large sourire après l’effort, et on comprend pourquoi. Sifan Hassan a parachevé sa première incursion sur la distance avec un temps de 2h18’33. Alors qu’elle semblait en difficulté après l’heure de course, la Néerlandaise de 30 ans, qui a été même contrainte à ralentir pour s’étirer au niveau de la hanche gauche, a impressionné en rattrapant progressivement son retard sur le groupe de tête. Dans l’ultime ligne droite, elle a logiquement fait parler son finish pour régler ses rivales au sprint.
This was the same race 😳
Sifan Hassan never gave up 👏#LondonMarathon pic.twitter.com/nBEA71hEdi
— Eurosport (@eurosport) April 23, 2023
La championne olympique de Tokyo en 2021 sur 5000 m et 10 000 m a devancé l’Éthiopienne Alemu Megertu (2h18’37) et la Kényane Peres Jepchirchir (2h18’38), championne olympique sur la distance au Japon. L’Éthiopienne Yalemzerf Yehualaw, lauréate à Londres en 2022 et recordwoman du monde du 10 km (29’14 à Castellon en 2022), s’est classée cinquième en 2h18’53. Septième rang pour la championne olympique 2016 du 10 000 m Almaz Ayana en 2h20’44. Victorieuse du Marathon de Londres en 2019 et 2020 ainsi que détentrice du record du monde (2h14’04 à Chicago en 2019), la Kényane Brigid Kosgei a mis le clignotant après seulement un kilomètre de course.
Tous les résultats du Marathon de Londres 2023, en cliquant ici.
Crédits photos : Julie Fuster / STADION