Anaïs Quemener sera l’une des Françaises à suivre ce dimanche lors du Marathon de Paris. Auteure d’un nouveau record personnel en 2h37’26 l’an passé sur les pavés de la capitale, la championne de France des 42,195 km en 2022 à Deauville sait qu’elle est capable d’aller beaucoup plus vite. Un chrono sous les 2h32 viendrait valider une forme étincelante et une progression constante depuis plusieurs mois. Interview !
— Anaïs, comment vous sentez-vous à quelques jours du Marathon de Paris ?
La forme commence à monter, j’ai hâte ! La préparation s’est très bien passée, et je suis même agréablement surprise de toute la prépa, parce tout s’est bien enchaîné. On a essayé de faire un peu de volume dans le cadre de cette préparation. Avec mes derniers résultats au semi-marathon de Paris (5 mars, record en 1h11’57), aux France de cross-country à Carhaix (12 mars, 12e place au scratch) et à l’EcoTrail de Paris (18 mars, victoire sur les 30 km) avec le semi-marathon de Villepinte le lendemain (19 mars, victoire en 1h15’13), je suis en confiance. C’est rassurant mais je sais que ça reste un marathon et que rien n’est gagné d’avance !
— Vous allez retrouver le Marathon de Paris après vos 2h37’26 en 2022. Vous sentez-vous plus forte que l’an dernier à la même époque ?
Oui, je me sens plus forte que l’an dernier. Dans l’idéal, j’aimerai faire moins de 2h32. Mon père qui me coache m’a demandé de partir sur des bases de 2h30. Même si je fais de l’athlétisme depuis plusieurs années, ça me fait un peu peur parce que forcément ce sont de nouvelles allures. Jusqu’au semi, c’est un rythme que je maîtrise mais après ça reste un point d’interrogation. J’aurai mes grands-parents vers le 15e km pour me pousser parce qu’ils ne sont pas loin de Vincennes et j’ai pas mal d’amis qui seront aussi sur le parcours donc c’est hyper encourageant.
— Il y aura-t-il des athlètes de votre club de la Meute Running pour vous accompagner ?
Il y aura des copains de club qui vont partir sur les mêmes allures que moi et on s’est dit que l’on allait faire un bout de chemin ensemble. Il y a également un meneur d’allure qui va partir sur 2h30 donc je vais essayer de le suivre.
— En 2022, vous aviez terminé troisième Française derrière Emilie Jacquot-Claude et Marjolaine Nicolas. Cette année, pensez-vous au titre honorifique de première Tricolore ?
Non, ce n’est pas du tout l’objectif mais si c’est le cas, ce n’est que du bonus. J‘y vais vraiment pour aller chercher mon chrono et ça serait vraiment ma plus belle victoire.
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— Et ensuite, connaissez-vous votre programme ?
Je vais essayer de reprendre un peu de vitesse en courant sur quelques 10 km avec l’objectif de battre mon record (33’54 à Lieusaint en 2022).
— Vous êtes aide-soignante à l’hôpital Jean Verdier à Bondy. Comment parvenez-vous à conjuguer votre carrière professionnelle et celle d’athlète ?
Ce n’est que de l’adaptation et de l’organisation. J’ai réussi à trouver mon équilibre. Pour le marathon de Paris, j’ai dû poser mes congés parce que c’était mon week-end de travail.
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— Vous êtes une athlète de la marque Salomon. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste cette collaboration dans ses grandes lignes ?
Salomon m’a contactée il y a un peu plus d’un an pour que je devienne leur ambassadrice. Même si la course à pied n’est pas mon métier, c’est une passion, et c’est valorisant et encourageant d’être soutenue par une marque. Notamment par rapport aux efforts fournis et à l’implication qu’on y met au quotidien. J’ai déjà reçu la nouvelle paire équipée d’une plaque carbone qui va être commercialisée dès cet été. J’ai hâte parce que je l’ai portée au semi-marathon de Paris et elle est vraiment chouette. Pour moi, elle fait jeu égal voire mieux que les meilleurs modèles compétition du marché. Salomon, qui est reconnue pour ses modèles de trail et la technicité qu’elle propose, est de plus en plus présente dans le running.
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Crédit photo : Antoine Decottigies / STADION