Après Londres en 2017, Kevin Mayer est de nouveau sur le toit du monde en 2022. Ce dimanche 24 juillet, le combinard de 30 ans a remporté son deuxième titre de champion du monde du décathlon à Eugene en totalisant 8816 points. Sixième après la première journée, il est allé chercher sa breloque dorée au terme d’une deuxième journée exceptionnelle, malgré une préparation très compliquée. Un accomplissement qu’il a accueilli les yeux remplis de larmes et les lèvres tremblantes quand la Marseillaise a été jouée en son honneur. Kevin Mayer a renforcé davantage son statut de leader de l’athlétisme français.

Sur le demi-tour de piste féminin, ce sont plusieurs générations de passionnés d’athlétisme qui risquent de prendre un coup sur la tête. Le controversé vieux record du monde de Florence Griffith-Joyner (21″34 à Séoul) datant de 1988 a bien failli tomber ce 21 juillet. La Jamaïcaine Shericka Jackson a claqué un retentissant 21″45 (+0,6 m/s), signant le deuxième chrono de l’histoire sur 200 m. Une performance qui a de quoi faire pâlir des athlètes seniors et expérimentés. J’ai eu le plaisir de voir cette image sélectionnée par la fédération internationale d’athlétisme pour le trophée « World Athletics Photograph of the Year 2022 ».

Le Meeting de Montreuil a toujours une saveur particulière pour les photographes. Il est la garantie d’avoir en face de soi certains des meilleurs athlètes du monde mais avec le défi de travailler dans des conditions de lumière difficiles dès la deuxième partie de la compétition, une fois que la nuit est tombée. Pour faire cette photo prise le jeudi 2 juin, j’ai justement joué avec l’obscurité ambiante, les faisceaux de deux lampadaires et les dernières lueurs du jour.

C’est le genre de photo risquée à réaliser, même le genre qui ne passe qu’une fois sur dix. Je suis vraiment très proche des athlètes à ce moment-là. Ça ne pouvait fonctionner que si Pascal Martinot-Lagarde passait devant moi en étant déjà bien tête de sa série, ce qu’il a heureusement fait au Meeting de Paris Indoor ce 6 mars.

Margot Chevrier a vécu une soirée dont elle se souviendra longtemps ce 26 février lors des Championnats de France Elite en salle de Miramas. En culminant à 4,65 m au saut à la perche, la Niçoise de 22 ans exulte, les poings serrés, un cri de rage et de joie retentit. Somptueux tout simplement pour l’étudiante en quatrième année de médecine qui améliore sa marque de onze centimètres et égale le record de la compétition.

Après trois ans d’absence, les Interclubs se sont déroulés cette année le 8 mai pour le 1er tour et le 22 mai pour le second. Étape capitale de la saison pour le club, les Interclubs permettent de transformer, le temps de deux dimanches du mois de mai, un sport individuel en sport d’équipe. Chaque performance, chaque point rapporté s’inscrit dans l’esprit du groupe et pousse chacun à se dépasser et à donner le meilleur de soi. Cette compétition apporte son lot de belles images de cohésion entre les différentes familles du monde de l’athlétisme : le sprint, le demi-fond, les sauts, les lancers, la marche… Des univers différents qui ne sont amenés à se croiser que très rarement tout au long de l’année, et qui, sur deux week-ends, se trouvent liés par un objectif commun. 

Alors que Rénelle Lamote abordait la dernière ligne droite de la finale du 800 m en troisième position ce samedi 20 août, Renaud Lavillenie n’a pas hésité à sortir de sa concentration pour se muer en supporter de luxe pour la demi-fondeuse française. Auteur d’un gros finish, la pensionnaire du Racing Multi Athlon s’est classée deuxième en 1’59″49 derrière la favorite britannique Keely Hodgkinson, sacrée en 1’59″04. Rénelle Lamote décroche l’argent européen pour la troisième fois consécutive après Amsterdam en 2016 et Berlin en 2018.

Dans le jargon des photographes, on appelle ça une « photo joie ». Sur le sautoir, Marie-Julie Bonnin en a offert à la pelle. Des sourires, une énergie communicative, de la complicité avec ses adversaires : la perchiste du Bordeaux Athlé s’amuse, même en finale des Championnats d’Europe pour la première fois. Un naturel qui paye avec une sixième place à seulement 20 ans, dans un concours remporté par la Finlandaise Wilma Murto avec 4,85 m. En bonus : l’élève de Damiel Dossevi s’est offert un nouveau record personnel en effaçant une barre à 4,55 m au deuxième essai, soit trois centimètres de mieux que son ancienne marque de référence. Il ne lui a pas manqué grand-chose pour effacer une barre placée dix centimètres plus haut, qui l’aurait propulsée dans une nouvelle dimension.

Un moment totalement inattendu dans ces Championnats d’Europe de Munich ce 17 août 2022 : Placé au couloir 7, Sasha Zhoya percute et casse le dernier obstacle lors de la finale du 110 m haies. Un cliché rare et impressionnant qui sera publié dans l’Équipe Magazine « spécial Photo de Sport » pour obtenir la troisième place au « Prix Richard Martin 2022 » qui récompense les meilleures photos de sport de l’année. Cette photo sera aussi sélectionnée parmi les 26 meilleures images du concours mondial « World Athletics Photo Of The Year 2022 ».

Il était 21h10 ce samedi 19 mars, dans la Stark Arena de Belgrade, lorsque les tribunes ont été le théâtre d’une sourde explosion. Une explosion de joie, d’émotion, de rage contenue, des sensations indescriptibles que seul le sport peut procurer : Cyréna Samba-Mayela venait d’apercevoir son nom et son chrono sur le panneau d’affichage au terme d’une merveille de course, comme seules les grandes championnes sont capables d’offrir. Elle a craqué et n’a pu retenir ses larmes. La benjamine de la délégation tricolore (21 ans) est sacrée championne du monde en salle du 60 m haies avec un nouveau record de France en 7″78 à Belgrade. Magique !