Championnats d’Europe de Rome 2024 : Kevin Mayer, Mélina Robert-Michon, Cyréna Samba-Mayela, Jimmy Gressier… Présentation de l’équipe de France d’athlétisme

06 juin 2024 à 19:30

L’équipe de France d’athlétisme entame les Championnats d’Europe de Rome, qui s’ouvrent ce vendredi 7 juin, avec de fortes ambitions. Kevin Mayer, Mélina Robert-Michon, Cyréna Samba-Mayela, Jimmy Gressier, Yann Schrub, Azeddine Habz, Yanis Meziane, Pablo Matéo ou encore Yann Chaussinand pour ne citer qu’eux seront en action de l’autre côté des Alpes. Décryptage des chances tricolores de médailles.

Après avoir accueilli l’événement en 1934 à Turin et en 1974 à Rome, ce sera la troisième fois que l’Italie organise ce rendez-vous du Vieux Continent. Le célèbre Stadio Olimpico (capacité de 70 000 spectateurs), qui a également été le théâtre des Jeux olympiques en 1960 et des Mondiaux en 1987, verra à l’œuvre une délégation française de 99 athlètes (44 femmes et 55 hommes, ils étaient également 99 à Munich en 2022). Que pouvons-nous attendre de cette équipe de France, malgré des absences de taille (Renaud Lavillenie, Sasha Zhoya, Wilhem Belocian, Benjamin Robert, Rénelle Lamote), à moins de deux mois du début des épreuves d’athlétisme JO de Paris (1er au 11 août) ?

 

Historique de l’équipe de France d’athlétisme aux Championnats d’Europe ces dernières années

En athlétisme, les Championnats d’Europe, c’est presque plus intéressant que les championnats du monde. Pourquoi ? Parce que ni les Jamaïquains, ni les Américains, ni les Africains de l’Est ne sont là pour vampiriser toutes les médailles dans certaines disciplines. En 2010, la France revenait avec 18 médailles dans ses valises lors des championnats d’Europe à Barcelone. Quatre ans plus tard, en 2014, à Zurich, c’est un feu d’artifices. La délégation française ramène 25 médailles, dont neuf en or, ce qui représente à ce jour le record historique pour un championnat d’Europe.

Il y a six ans à Amsterdam, les « Europe » avaient précédé les JO de Rio et les principales têtes d’affiche tricolores s’étaient logiquement préservées pour le rendez-vous de Rio mais les Bleus étaient montés sur 10 podiums et avaient glané deux titres. Malgré la dynamique aux Jeux olympiques en 2016 (6 médailles) et aux Mondiaux de Londres en 2017 (5 médailles), qui avaient replacé le pays sur l’échiquier de l’athlétisme international, la France était repartie de Berlin en 2018 avec dix médailles dont trois en or, un bilan en demi-teinte. En 2022 à Munich, les Bleus avaient empoché neuf médailles dans son escarcelle, mais aucune du plus beau des métaux. Cette année, les Championnats d’Europe de Rome se déroulent du 7 au 12 juin.

 

Kevin Mayer, un décathlon à double enjeu

Kevin Mayer déboule dans la ville éternelle pour s’adjuger un premier titre européen au décathlon, mais pas que. Alors que le pensionnaire du Montpellier Athlétic Méditerranée Métropole, qui a bénéficié d’une wild-card de European Athletics au regard de son statut et de son palmarès, tentera de satisfaire, une bonne fois pour toute aux minima pour les JO de Paris (8460 points). Le lundi 10 et le mardi 11 juin, on s’attend à vibrer devant les dix travaux du recordman du monde (9126 points à Talence en 2018).

Et oui, aussi étonnant soit-il, le combinard tricolore n’a jamais été sacré champion d’Europe du décathlon mais a toutefois décroché l’argent à Zurich il y a huit ans.  En 2022 à Munich, trois semaines après avoir remporté son deuxième titre planétaire à Eugene (8816 points), Kevin Mayer s’était arrêté à mi-course sur 100 m, après avoir ressenti une gêne au grand adducteur, une blessure qu’il traînait depuis le mois de mai, et qui s’est réveillée après les Mondiaux. Le natif d’Argenteuil sera sans doute revanchard, lui qui a été privé du titre européen du décathlon qui lui semblait promis en 2018 à Berlin après trois essais mordus à la longueur. Il a définitivement l’occasion de rompre le mauvais sort et remplir un peu plus son armoire à trophées déjà pleine à craquer.

 

 

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Kevin Mayer devra tout de même se méfier de Allemand Niklas Kaul, champion du monde 2019 à Doha et champion d’Europe en titre 2022 à Munich, ainsi que l’Estonien Johannes Erm (8462 points en 2024) et du Norvégien Sander Skotheim (8590 en 2023), respectivement deuxième et troisième des Mondiaux en salle à Glasgow cet hiver. Kevin Mayer partira avec la pancarte de favori mais ne sera pas le seul bleu engagé dans le stade olympique de Rome, puisque Makenson Gletty (Nice Côte d’Azur Athlétisme), sixième performeur français de l’histoire avec 8443 points réalisés à Talence, et Téo Bastien (Rc Arras), qui fera ses premiers pas dans la cour des grands avec l’ambition de dépasser la barrière symbolique des 8000 points (record à 7976 unités), seront également de la partie.

► QUAND LES VOIR ?

  • Première journée : Lundi 10 à 10h05
  • Deuxième journée : Mardi 11 juin à 9h35

 

La pétillante Auriana Lazraq-Khlass (Athlétisme Metz Métropole), championne de France Elite de l’heptathlon à Oyonnax avec 6209 points, aura sans doute l’occasion de se classer dans le top 8 à Rome en battant quelques-uns de ses records. Le duel entre les deux reines de la spécialiste, la Belge Nafissatou Thiam (7013 points en 2017 à Götzis) et la Britannique Katarina Johnson-Thompson (6891 points en 2019 à Doha), s’annonce épique vendredi et samedi.

► QUAND LA VOIR ?

  • Première journée : Vendredi 7 à 9h40
  • Deuxième journée : Samedi 8 juin à 12h10

 

Pablo Matéo a un coup à jouer sur 200 m

Un seul athlète de l’équipe de France se présente aux Championnats d’Europe de Rome 2024 avec l’étiquette de numéro 1 : Le virevoltant Pablo Matéo caracole en haut de la liste des engagés sur le demi-tour de piste. Habitué des grands rendez-vous avec le collectif 4×100 m, le sprinteur du Lisses AC a passé un véritable déclic dans sa jeune carrière ces derniers mois. Le médaillé de bronze des Europe espoirs 2023 à Espoo (Finlande) sur 100 m, qui honorera sa première sélection en individuel chez les A, arrive en pleine possession de ses moyens.

Le 30 mars dernier à Austin (Texas), le protégé de Mickael Hanany a été flashé en 20″03 sur 200 m, s’affranchissant des minima pour les Jeux olympiques de Paris 2024 et se hissant au troisième rang des meilleurs performeurs français de tous les temps derrière Christophe Lemaitre (19″80 en 2011) et Méba-Mickaël Zézé (19″97 en 2022).

 

 

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Cinquante-huit ans après Roger Bambuck (1966 à Budapest) et quatorze après Christophe Lemaitre (2010 à Barcelone), va-t-on voir un troisième Français champion d’Europe 200 m ? La question mérite d’être posée puisque Pablo Matéo est suivi dans les bilans européens 2024 par son camarade d’entraînement Ryan Zézé (Stade Bordelais Athlétisme) qui a été crédité de 20″18, également le 30 mars à Austin. Les deux Français sont d’ailleurs directement qualifiés pour les demi-finales (le top 12 au ranking « Road to Rome » est exempté de premier tour).

► QUAND LES VOIR ? 

  • Demi-finales : Dimanche 9 juin à 21h35
  • Finale : Lundi 10 juin à 22h50

 

Yanis Meziane et Gabriel Tual doivent croire en leurs chances sur 800 m

Deuxième du bilan européen sur 800 m (1’44″13), juste derrière l’Italien Catalin Tecuceanu (1’44″01), quatrième aux Mondiaux en salle de Glasgow, Yanis Meziane tient une occasion en or de décrocher sa première médaille en grand championnat chez les seniors, un an après son titre continental chez les U23 l’été dernier à Espoo. La pépite de l’Athlé 91 avait impressionné en fin de saison en 2023, en enchaînant les records personnels (1’43″94 à deux reprises) et les belles prestations en Diamond League (quatrième place lors de la finale à Eugene). Le grand espoir du 800 m français sera accompagné dans son entreprise par Gabriel Tual (US Talence), qui le suit dans les bilans continentaux, chronométré en 1’44″43 à Nancy le 25 mai, à vingt centièmes de son record.

 

 

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Alors que le demi-fond aura à coeur d’apporter plusieurs breloques dans l’escarcelle française, aucun Français dans l’histoire de la compétition a été sacré champion d’Europe du 800 m. Yanis Meziane et Gabriel Tual vont tenter de rectifier cette anomalie. Pour le troisième larron français sur 800 m, Paul Anselmini (EFCVO, 1’45″29 en 2024), médaillé de bronze des Europe U23 en 2023, la tâche ne sera pas aisée pour se glisser dans le top 8 à l’occasion de sa première expérience à ce niveau, mais il a les armes pour le faire.

 

 

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► QUAND LES VOIR ?

  • Séries : Vendredi 7 juin à 12h20
  • Demi-finales : Samedi 8 juin à 19h50
  • Finale : Dimanche 9 juin à 22h27

 

Azeddine Habz a de la ressource

Vous connaissez certainement tous l’adage qui dit que « tous les chemins mènent à Rome ». Celui d’Azeddine Habz a été particulièrement tortueux pour arriver jusqu’à la ville éternelle. Initialement absent de la sélection française pour les Championnats d’Europe de Rome en raison d’une erreur administrative, le demi-fondeur de 30 ans a été repêché in extremis par European Athletics et participera bien à la fête.

Le sociétaire du Val d’Europe Montévrain Athlétisme a marqué de son empreinte le demi-fond tricolore en devenant le deuxième athlète à réaliser moins de 3’30 sur 1500 en 2023 (3’29″26 à Oslo). Le deuxième sur la liste des engagés (3’30″80 à Oslo le 30 mai) a remporté pour la première fois de sa carrière une réunion de la Diamond League, à Marrakech le 19 mai, signe qu’il est en bonne forme.

 

 

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Le médaillé de bronze à l’Euro indoor 2023 à Istanbul, qui suit les conseils de Philippe Dupont et de Serge Olivares, aimerait bien renouer avec une médaille continentale, en extérieur cette fois. Le deuxième performeur hexagonal de tous les temps derrière Mehdi Baala (3’28″98 à Bruxelles en 2003) a en ligne de mire une breloque. Pour cela, il devra s’accrocher le plus longtemps possible à la foulée du champion olympique norvégien Jakob Ingebrigtsen (record d’Europe en 3’27″16). Clairement, une médaille est espérée sur le 1500 m hommes avec Azeddine Habz.

► QUAND LE VOIR ?

  • Séries : Lundi 10 juin à 11h20
  • Finale : Mercredi 12 juin à 22h26

 

Agathe Guillemot voudra se frayer un chemin

Même constat chez les dames avec Agathe Guillemot (Haute Bretagne Athlétisme) qui s’avance conquérante avec la quatrième meilleure performance des engagées grâce à ses 4’02″05 établis à Nancy le 25 mai. Derrière les Britanniques Katie Snowden (4’00″24) et Georgia Bell (4’00″41), il y a de la place pour s’immiscer sur le podium. L’ancienne spécialiste des épreuves combinées a montré qu’elle possédait une belle pointe de vitesse et a les qualités de finisseur pour s’illustrer dans l’emballage final. Bérénice Cleyet-Merle (Villeneuve La Garenne, 4’04″13) peut légitimement ambitionner une place en finale, voire mieux.

 

 

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► QUAND LES VOIR ? 

  • Séries : Vendredi 7 juin à 11h45
  • Finale : Dimanche 9 juin à 22h36

 

Jimmy Gressier et Yann Schrub sur 10 000 m, toujours redoutables en grand championnat

C’est bien la chance de la France que de posséder deux coureurs de cette nature : Jimmy Gressier (27’24″51 en 2022 à Pacé) et Yann Schrub (27’47″13 en 2022 à Munich) ont tous les deux passé un sacré cap cette saison et font depuis plusieurs années maintenant les belles heures de l’athlétisme tricolore. Le premier cité s’est emparé du record d’Europe du 10 km (27’07 le 17 mars 2024 à Lille) puis vient d’améliorer le record de France du 5000 m en 12’54″97 le 30 mai à Oslo. Le second, en bronze à Munich en 2022 est devenu le premier Français de l’histoire sacré champion d’Europe de cross-country le 10 décembre dernier à Bruxelles et a pulvérisé son record personnel sur 5000 m en 13’04″27 le 25 mai dans la capitale belge.

Ils retrouveront sur leur chemin l’Italien Yemaneberhan Crippa (27’10″76), tenant du titre, le Suédois Andreas Almgren, auteur d’un chrono canon de 26’52″87 le 16 mai à San Juan Capistrano (Californie), et le Belge Isaac Kimeli (27’07″97). 

 

 

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Le 10 000 m est la seule épreuve dans laquelle l’équipe de France aligne cinq athlètes en individuel, hors semi-marathon. Valentin Gondouin (EA Mondeville Hérouville, 27’41″37), Simon Bédard (Athlé Pays de Vannes, 27’42″72) et Loïc Scomparin (Montpellier Athlétic Méditerranée Métropole, 28’05″57) se présenteront aussi sur la ligne de départ.

 

 

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► QUAND LES VOIR ? 

  • Finale B : Mercredi 12 juin à 20h12
  • Finale A : Mercredi 12 juin à 21h44

 

Cyréna Samba-Mayela vise l’or

Grand espoir de médaille pour l’équipe de France aux Championnats d’Europe de Rome, Cyréna Samba-Mayela a fait sa révolution en septembre. La sociétaire du Lille Métropole Athlétisme a en effet décidé de poser ses valises en Floride pour s’entraîner sous la houlette de John Coghlan. Elle a pu intégrer le groupe de la championne olympique en titre, la Portoricaine Jasmine Camacho-Quinn, ce qui lui permet d’apprendre et de s’inspirer des meilleures.

Les résultats sont sans appel : une médaille d’argent aux Mondiaux indoor de Glasgow sur 60 m haies avec un nouveau record de France en 7″71, puis un record de France sur 100 m haies battu à deux reprises (12″55 le 20 avril à Xiamen puis 12″52 à Clermont le 11 mai et égalé le 25 mai à Eugene). Sa progression est notamment dûe à un élément technique de taille : Sa capacité à accélérer entre les obstacles. La Suissesse Ditaji Kambundji (12″49) et la Polonaise Pia Skrzyszowska (12″53), tenante du titre à Munich, seront de redoutables adversaires. Cyréna Samba-Mayela, qui figure  logiquement dans le top 12 au ranking « Road to Rome », est exemptée de premier tour.

 

 

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► QUAND LA VOIR ? 

  • Demi-finales : Samedi 8 juin à 20h10
  • Finale : Samedi 8 juin à 22h05

 

Orphelin de Sasha Zhoya (gêné à un tendon d’Achille), Just Kwaou-Mathey (rupture du tendon d’Achille droit début avril, forfait pour le reste de la saison 2024), Wilhem Belocian (en préparation pour les JO), Pascal Martinot-Lagarde (en préparation pour les JO) et d’Aurel Manga ces dernières heures en raison d’un problème de santé (il a été opéré d’une appendicite en urgence le 3 juin), le 110 m haies français comptera sur Raphaël Mohamed (exempté de premier tour), qui a porté son record à 13″27 au Meeting de Montgeron le 19 mai.

 

 

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► QUAND LE VOIR ? 

  • Demi-finales : Samedi 8 juin à 20h40
  • Finale : Samedi 8 juin à 22h16

 

Louise Maraval, armée pour briller

Chez les Tricolores, on mise bien évidemment sur Louise Maraval (exemptée de premier tour). Peu connue du grand public il y a encore un an, la pensionnaire de l’Entente Sèvre, révélation tricolore de l’été dernier, a séduit l’ensemble des passionnés d’athlétisme en 2023. La Vendéenne de 22 ans a épaté la galerie en signant un très probant 54″44 sur 400 m haies au Meeting de Marseille le 22 mai, éclipsant son record personnel (55″83 en 2023). Grâce à cette performance, la vice-championne d’Europe U23 du 400 m haies grimpe à la deuxième place des bilans français tous temps derrière la triple championne olympique Marie-José Pérec qui a claqué 53″21 en 1995 à Zurich.

La protégée de Samuel Auneau au pôle de Nantes connaîtra à Rome sa première sélection individuelle lors d’un grand championnat et peut rêver d’un podium européen, alors qu’elle occupe actuellement la deuxième place sur la liste des engagées dominée par la Néerlandaise Cathelijn Peeters en 54″31. On comptabilise une seule athlète française médaillée aux Championnats d’Europe, et il faut remonter à 1982 et le bronze de Chantal Réga à Athènes.

 

 

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► QUAND LA VOIR ? 

  • Demi-finales : Lundi 10 juin à 13h15
  • Finale : Mardi 11 juin à 21h18

 

Vice-champion d’Europe du 400 m haies à Munich, Wilfried Happio (exempté de premier tour), qui est resté loin de ses standards habituels (49″10 le 10 mai à Doha), sait se préparer pour les grandes occasions, comme il l’a prouvé l’an passé. Il faudra donc compter avec le hurdler du Lille Métropole Athlétisme pour les places sur le podium même si le recordman du monde norvégien Karsten Warholm (46″70 en 2024) semble bien au-dessus du lot.

► QUAND LE VOIR ? 

  • Demi-finales : Lundi 10 juin à 12h40
  • Finale : Mardi 11 juin à 21h05

 

Des steepleurs conquérants

Les chances de médailles existent également sur 3000 m steeple où évolueront l’expérimenté Djilali Bedrani (SA Toulouse UC, 8’13″73) et le novice sur la distance Alexis Miellet (Dijon UC, 8’14″71), deuxième et troisième européens les plus rapides sur la liste des engagés, sans oublier Nicolas-Marie Daru (Al Echirolles, cinquième au bilan avec 8’16″36), qui est un modèle de persévérance, lui qui découvre à 35 ans l’aventure d’une compétition majeure. Après avoir passé l’écueil des séries, le trio devra se placer avec intelligence pour optimiser au mieux les chances de se retrouver sur la boîte à la fin de l’histoire.

► QUAND LES VOIR ? 

  • Séries : Samedi 8 juin à 10h10
  • Finale : Lundi 10 juin à 22h00

 

Les deux meilleures françaises de l’histoire sur 3000 m steeple Alice Finot, qui fera sa rentrée sur sa distance de prédilection à Rome, et Flavie Renouard (9’28″96) sont sur la pente ascendante. Le podium est dans leurs cordes et dans leurs jambes, mais elles devront se défaire de l’Albanaise Luiza Gega, qui remettra sa couronne en jeu, et de l’Allemande Gesa Felicitas Krause, sacrée en 2016 à Amsterdam et en 2018 à Berlin. Aude Clavier (Amiens UC, 9’32″75) les accompagnera, pour ce qui sera sa première sélection en équipe de France A. Le 3000 m steeple est bien connu pour être un grand pourvoyeur de médailles pour la France dans les grandes compétitions, et ce n’est pas à Rome que la donne devrait changer.

 

 

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► QUAND LES VOIR ?

  • Séries : Vendredi 7 juin à 13h05
  • Finale : Dimanche 9 juin à 22h04

 

Yann Chaussinand est prêt à montrer les muscles au marteau

Seulement devancé par l’Ukrainien Mykhaylo Kokhan (80,76 m) au bilan, Yann Chaussinand arrive en forme au bon moment. Le représentant du Clermont Auvergne Athlétisme a réalisé deux concours de marteau de très haute volée à deux jours d’intervalle, le premier à Nancy le 25 mai en projetant son engin à 79,88 m, synonyme de nouvelle marque de référence. Le désormais sixième meilleur performeur français de l’histoire a confirmé le lendemain à Forbach avec 79,31 m. De quoi aborder Rome avec beaucoup d’appétit. S’il évolue à son meilleur niveau, Yann Chaussinand a un vrai coup à jouer. Les Polonais Pawel Fajdek, quintuple champion du monde, et Wojciech Nowicki, champion olympique en titre, semblent peu saignants actuellement. 

 

 

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► QUAND LE VOIR ?

  • Qualifications : Samedi 8 juin (Groupe A à 10h05, Groupe B à 11h30)
  • Finale : Dimanche 9 juin à 21h11

 

Les lanceurs de disque tricolores ont brillé le 18 mai dernier dans un concours historique à Fort-de-France (Martinique). Tom Reux (Athlétic Club Bretillien) a explosé son record de plus de six mètres avec 67,91 m, devenant le deuxième meilleur performeur français de tous les temps derrière le recordman de France Jean-Claude Retel (68,90 m en 2002). De son côté, Lolassonn Djouhan (Martigues Sport Athlé) est passé tout près d’améliorer sa marque de référence avec 66,33 m (66,66 m en 2021).

La veille, le 17 mai, Teuraiterai Tupaia (Entente de Haute Alsace) s’est approprié le record de France en faisait planer son javelot à 86,11 m dans le ciel de Fontainebleau lors du Meeting de Seine-et-Marne, effaçant des tablettes nationales les 82,56 m réalisés par Pascal Lefèvre en 1989. Si les trois lanceurs sont à leur meilleur niveau lors des qualifications, ils ont de réelles chances de s’inviter parmi les douze meilleurs.

 

 

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Mélina Robert-Michon est éternelle

Mélina Robert-Michon, qui était déjà présente dans l’aire de lancer du disque en 1998 aux Europe de Budapest, fera une huitième apparition (1998, 2002, 2006, 2012, 2014, 2016, 2022 et 2024) aux Championnats d’Europe, un record absolu. Vice-championne d’Europe à Zurich en 2014, la discobole lyonnaise de 44 ans (69 sélections en A) rêve d’une première victoire en grand championnat.

Pour cela, elle devra dominer notamment la redoutable Croate Sandra Elkasevic (ex Perkovic), six fois reine d’Europe (2010, 2012, 2014, 2016, 2018 et 2022) et invaincue depuis quatorze ans dans la compétition. La vice-championne olympique de Rio en 2016, qui a réalisé une performance de pointe à 63,26 m en 2024, sait qu’elle devra hausser son niveau pour prétendre à la breloque. Mélina Robert-Michon a montré de nombreuses fois qu’elle était en forme dans les rendez-vous qui comptent au cours de sa carrière.

► QUAND LA VOIR ?

  • Qualifications : Dimanche 9 juin (Groupe A à 10h05, Groupe B à 11h30)
  • Finale : Lundi 10 juin à 21h33

 

 

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Les routards pour croquer le macadam sur semi-marathon

Il y aura cinq Français et cinq Françaises engagés à la fois individuellement et par équipes pour la Coupe d’Europe du semi-marathon. Les temps des trois premiers représentants de chaque nation seront additionnés afin de déterminer le classement final. Au vu du pedigree et des records des Bleus, les deux équipes peuvent l’emporter. Chez les hommes, Mehdi Frère (Pays de Fontainebleau Athlétisme, 1h00’34), Nicolas Navarro (SCO Ste Marguerite de Marseille, 1h02’29), Benjamin Choquert (Nancy Athlétisme Métropole, 1h01’32), Félix Bour (Racing Multi Athlon, 1h00’39) et Emmanuel Roudolff-Levisse (Racing Multi Athlon, 1h01’51) batailleront pour la plus belle des récompenses.

MAJ 06/06 à 19h30 : Mehdi Frère est retiré de la sélection des Championnats d’Europe de Rome.

 

 

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► QUAND LES VOIR ?

  • Semi-marathon Hommes : Dimanche 9 juin à 9h00

 

Les dames aussi brigueront une médaille par équipes, avec Mekdes Woldu (EFCVO, 1h09’43), Méline Rollin (Grac Athlétisme, 1h10’35), Mélody Julien (Association Multisports Montredonnaise, 1h11’42), Margaux Sieracki (Pays de Fontainebleau Athlétisme, 1h09’49) et Fadouwa Ledhem (Racing Multi Athlon, 1h09’59). Les coureurs débuteront par un très beau parcours de 6 km à travers le centre de la ville, en passant par plusieurs lieux emblématiques de Rome (Piazza Navona, Castel Sant’Angelo, Basilica di San Pietro…), et poursuivront par une boucle de 4,2 km à parcourir trois fois. La dernière partie du semi-marathon se déroulera dans le parc du Foro Italico avec une arrivée qui sera jugée à l’intérieur du stade olympique, une première depuis 2006 pour une course sur route sur des Championnats d’Europe.

 

 

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► QUAND LES VOIR ?

  • Semi-marathon Femmes : Dimanche 9 juin à 9h30

 

Les Bleus en ordre de marche

Comme en 2022 à Munich, trois Françaises seront au départ du 20 km marche. La recordwoman de France Clémence Beretta (Athletic Vosges Entente Clubs, 1h28’44) et Camille Moutard (Athlé 21, 1h30’08), respectivement sixième et dixième en Bavière, seront à nouveau de la partie, avec à leurs côtés cette fois Pauline Stey (Alsace Nord Athlétisme, 1h29’07), championne de France 2024 à Fontenay-le-Comte (Vendée). Un trio que l’on devrait retrouver pendant plusieurs années dans les grands championnats maintenant. Les Bleues avaient réalisé un joli tir groupé, en terminant 16e, 21e et 18e aux Mondiaux de Budapest l’été dernier.

 

 

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► QUAND LES VOIR ?

  • 20 km marche Femmes : Vendredi 7 juin à 18h35

 

À 26 ans, Gabriel Bordier (US Saint-Berthevin) dispute déjà sa cinquième grande compétition internationale. Tous les voyants sont au vert pour le futur médecin, comme en témoigne ses 1h19’56 à Podebrady (République tchèque) le 6 avril, le troisième chrono de sa carrière. Aurélien Quinion (Entente Franconville Césame Val d’Oise, 1h20’48), Kévin Campion (Stade Dieppois, 1h22’25) vont tenter de faire parler leur expérience dans la capitale italienne, eux qui ont en effet l’habitude des grands rendez-vous. Les organisateurs ont conçu un parcours avec une boucle d’un kilomètre à parcourir à 19 reprises autour du Stade olympique, avant de rejoindre l’arrivée à l’intérieur de l’arène principale, une première depuis 2015 sur une épreuve de marche athlétique dans un événement majeur.

► QUAND LES VOIR ?

  • 20 km marche Hommes : Samedi 8 juin à 18h00

 

Ils ont aussi une belle carte à jouer

Enfin, au rayon des prétendants tricolores qui ont aussi une médaille dans le viseur, comment ne pas mentionner Thibaut Collet (EA Grenoble 38, 2e du bilan derrière Armand Duplantis avec 5,92 m), Jean-Marc Pontvianne (Entente Nîmes Athlétisme, 3e du bilan du triple saut avec 17,13 m), Gémima Joseph (Rou Kou, 3e du bilan du 100 m avec 11″04, directement qualifiée en demi-finales) et Ilionis Guillaume (Stade Bordelais Athlétisme, 4e du bilan au triple saut avec 14,28 m). Les relais français (4×100 m femmes et hommes, 4×400 m femmes, hommes et mixte) ne cessent de progresser et de montrer un beau comportement en championnats.

 

 

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Tous derrière les Bleus !

Stadion a conçu un guide complet rien que pour vous, qui vous permettra de suivre au plus près les Championnats d’Europe de Rome 2024 (sélection tricolore, programme TV en direct, programme des épreuves, résultats et nos plus beaux clichés des Bleus). Bonne compétition en notre compagnie !

Crédit photo : Solène Decosta / STADION

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