Marathon de Valence : Nicolas Navarro, Mehdi Frère et Félix Bour se lancent vers Paris 2024

01 décembre 2022 à 17:33

Les fondeurs français Nicolas Navarro, Mehdi Frère et Félix Bour ont rendez-vous avec le Marathon de Valence qui s’annonce une nouvelle fois passionnant à suivre ce dimanche 4 décembre 2022.

En ce début de mois de décembre, pas besoin de faire appel à un mentaliste pour deviner le principal sujet des passionnés de running avec les Championnats d’Europe de cross-country à Turin (11 décembre) : le Marathon de Valence. Tous les ans, la course espagnole offre un festival de performances et cette édition 2022 devrait être scrutée avec attention avec la présence de certaines références du fond mondial. Valence veut continuer à écrire l’histoire de notre sport en espérant voir abaisser le record du parcours (2h03’00, septième meilleur temps de l’histoire par le Kényan Evans Chebet en 2020) et en se rapprochant du record mondial de la star kényane Eliud Kipchoge (2h01’09 à Berlin en 2022). Et pour y parvenir, les organisateurs compteront sur certains des meilleurs athlètes du circuit.

 

Tola veut terminer 2022 sur une bonne note

Le champion du monde de Eugene Tamirat Tola (2h03’39 à Amsterdam en 2021) tient une belle occasion d’inscrire son nom au palmarès de cette édition 2022. L’Éthiopien de 31 ans, vice-champion du monde en 2017 à Londres et médaillé de bronze olympique sur 10 000 m en 2016 à Rio, débarque sur l’une des plus belles cités de la côte méditerranéenne avec de fortes ambitions chronométriques et veut clore une année exceptionnelle sur un gros chrono. Ses plus dangereux rivaux seront ses compatriotes éthiopiens Getaneh Molla, dix-septième homme le plus rapide de la planète sur les 42,195 km en 2h03’34 (Dubaï en 2019) et Dawit Wolde (2h04’27 à Rotterdam en 2021). Parmi les sept athlètes ayant déjà couru sous les 2h05, citons aussi le Kényan Jonathan Korir (2h04’32 à Amsterdam en 2021), fidèle coéquipier de Kipchoge dans la NN Running Team. Le Franco-Suisse Julien Wanders devrait pourvoir améliorer sa marque de référence de 2h11’52, établie le 3 avril 2022 à Paris. Au total, il y a 23 athlètes en dessous des 2h10.

 

 

Letesenbet Gidey, une grande première attendue

Du côté du peloton féminin, nous attendons impatiemment les grands débuts d’une des plus grandes reines de l’histoire du fond mondial. Les projecteurs seront braqués sur Letesenbet Gidey qui affectionne particulièrement la ville de Valence, elle qui s’est emparée ici des meilleurs chronos tous temps sur 5000 m (14’06″62 en 2020) et sur semi-marathon (1h02’52 en 2021). L’Éthiopienne de 24 ans possède également les records du monde du 10 000 m (29’01″03 en 2021) et du 15 km (44’20 en 2019). La championne du monde du 10 000 m à Eugene l’été dernier a déjà envie de se rapprocher le plus possible du record du monde féminin du marathon qui appartient à la Kényane Brigid Kosgei en 2h14’04 (Chicago en 2019). Si le marathon d’Amsterdam 2022 nous a bien appris quelque chose, c’est que des reines des pistes peuvent parfaitement réussir sur marathon, puisqu’Almaz Ayana et Genzebe Dibaba, ont réalisé respectivement leur premier marathon en 2h17’19 et 2h18’05. Le record de l’épreuve féminin appartient depuis 2020 à la Kényane Peres Jepchirchir, double championne du monde du semi-marathon (2016 et 2020), en 2h17’16.

La Kényane Sheila Chepkirui, qui a déjà couru le 10 km en 29’42 en 2020, devrait être l’une des grandes dames du Marathon de Valence 2022, tout comme Sutume Kebede (2h18’12) et Etagegne Woldu (2h20’16), deuxième en 2021. La liste des engagées contient plus de 80 féminines sous 2h45’00 sur marathon ou sous 1h17’30 sur semi-marathon.

 

La route de Paris 2024 passe par Valence

Si les niveaux de performance et la fenêtre de qualification pour l’événement le plus important du siècle en France ne sont pas encore connus, de nombreux As tricolores espèrent croquer à pleines dents dans le macadam ! Septième meilleur performeur français de l’histoire sur les 42,195 km en 2h08’29 (Séville en 2022), Nicolas Navarro aspire à rallier l’arrivée située au musée de la Cité des Arts et des Sciences bien en dessous de son record personnel. Alors qu’il envisageait de partir sur les bases du record de France de la spécialité propriété de Benoît Z depuis 2003 en 2h06’36, battu depuis par Morhad Amdouni en 2h05’22 à Paris, le pensionnaire de la SCO Ste Marguerite avait dû malheureusement déclarer forfait en 2021, en raison d’une blessure aux ischio-jambiers. Douzième des JO de Tokyo en 2021 et cinquième des Championnats d’Europe de Munich sur marathon en août dernier, Nicolas Navarro s’est rarement raté sur les courses dont il avait fait son objectif.

 

Mehdi Frère pour se rapprocher de Morhad Amdouni

La mode est depuis plusieurs années de chercher des chronos dans des courses rapides à l’étranger, par exemple à Valence. Souvent d’ailleurs avec succès. Souvenez-vous, en 2020 sur la côte sud-est de l’Espagne, Mehdi Frère (20e en 2h08’55) avait laissé éclater au grand jour un potentiel déjà entraperçu depuis plusieurs années. Cette année, le sociétaire du Pays de Fontainebleau a annoncé à Stadion vouloir se faire trembler le record de France avec l’objectif d’un chrono aux alentours des 2h05. L’élève de Thierry Choffin s’est préparé spécifiquement et consciencieusement pour réaliser un gros coup. Sa forme actuelle plaide pour lui : il a frappé fort le 23 octobre dernier sur le semi-marathon de Valence en claquant un chrono de 1h00’34, devenant ainsi le troisième performeur français de l’histoire sur la distance.

 

L’heure de la première pour Félix Bour

Tout comme Mehdi Frère, Félix Bour a dû renoncer aux Europe des labours, à Turin le 11 décembre, où l’équipe de France seniors défendra son titre acquis l’hiver dernier à Dublin. Le Marathon de Valence trotte également dans la tête du natif de Bar-le-Duc depuis plusieurs mois. Le représentant du Racing Multi Athlon fêtera son baptême sur la distance reine de la course à pied et partira sur les bases de 2h10. Valence lui a déjà bien réussi puisqu’il a réalisé son record sur semi en 1h01’32, le 24 octobre 2020. Les minima World Athletics pour les Championnats du monde de Budapest (19 au 27 août 2023) sont fixés à 2h09’40.

 

Un plateau tricolore qui a de l’allure

Parmi les autres fondeurs français attendus dans les rues de Valence, nous pouvons relever Freddy Guimard (2h15’40 à Valence en 2021), Jeff Lastennet (2h15’56 à Valence en 2021), Maël Sicot (2h20’50 à Rennes en 2021) et Pierre Couzinier (2h24’13 à Rennes en 2021) qui savent que l’occasion est belle d’aller très vite et d’abaisser leurs temps de référence. On sera attentif aux prestations de Clément Leduc, Faustin Guigon, Valentin Witz, Bastien Schulz et Alexis Turpin qui font tous leurs premiers pas sur marathon.

Les Françaises Méline Rollin et Léa Navarro effectueront aussi leur première sortie sur la distance. Alice Michel (3h09’02 à Metz en 2019) réalisera quant à elle sa deuxième sortie sur marathon. On suivra également de près Marjolaine Nicolas, deuxième Tricolore du Marathon de Paris 2022 en 2h35’43, qui détient une histoire incroyable. Jamais licenciée avant 2022, la Bretonne de 30 ans de l’EA Pays de Brocéliande, médecin dans la campagne rennaise, s’entraîne seule et était totalement inconnue du milieu du running jusqu’à ces derniers mois. Annoncée sur la liste Elite, l’ancienne internationale française sur 3000 m steeple Maëva Danois sera présente à la Asics SaintéLyon avec son équipementier. Pour s’acquitter du niveau de performance demandé pour Budapest, il faudra courir en 2h28’00 ou moins.

Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu. Ça risque d’être complètement fou !

Crédit photo : STADION

ARTICLES RÉCENTS
NOUVEAUTÉS
NOUVEAUTÉS

NEWSLETTER

Rejoignez nos 30 000 abonnés pour ne rien manquer de l'actualité de l'athlétisme, du running et du trail !